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Dns

EsPAGNO'LS,

:OA~s

LES

INDI!·s.

l4.)

Jes euc chargez. Ce

qlli les

eftonna tous

de

telle

forte, que )o

· Capicainc

Poree!

Parda.uc

,

Gabriel

de Roias, qui comman•

doit l'Arcillerie,

&

plufieurs Soldats

de

l'

Arri~re-garde,

rres ...

€onfiderables'

&

qu'og

auoir mis en

fentinelJe

a

l'autre

cofi:e

de

la

R.iuier~;

voyantse

d·efordre

des Fuyards; S 'il ell

vray,

dirent–

ils

tou~

d'vne

voix, que cecre

ala,rme

foit veritable,

nous

fomc1

mes

r6us

perdus

cetre

nuill; M· is

Gomme

elte fe

&rouuafauffe,

·auffi fut

elle caufe

que

I'Ef

meute s'ap-paifa

bien. toft,

que

Jes·

Soldats

fe

remirenc

dans

leurs files,

&

qu,ainii

route

l'

Armee

hafl:a

fa

marche le

plus viO:e

qn'il

Iuy

fut

poffible. Les Au ant·

Coureurs, qui

monroient

la

Colline, ne furcnt

pas moins en

aefroute

qu.e

les

autrcs)

&

fe

raffeurerenr

neantmoins)

quan~

ils fceurent au

vray

que ce

n'dl:ofr

qu,vne fal:llfe

alarme;

fi

bi~n

que par la diligence

qu,i}s

finmt,

i1s -arriuerent auant

qu'il

fut

iour,

ala Fontaine,

ou lean d' Acofia les

deuoitattendre> s'il

euc-–

foiuy le

confeil

de

Fr-an~ojs

de Caruai·al, qu i eftoic, de bien def–

fendre

ce

Paffage,

d'ou

dependoit

cont le

gain de

la

V

1ltoire:

L es

premiers

venus

s'y

d~falcererent

a

force de

boire ,

puis gai–

gnerent le fommec

de la Colline,

ou

ils

fl.rent

vn Bataillon; Mais

1

ils efi:oiencfans

Capicaine,

&enfipetitnombre,

qu,ilnef

Iofo

f}Ue

cinquante Ennemis pour

les

mettre en defroute : N

eant-

...

Juoins

il en

arriua

d'

autres bien-tofi

a

pres,

&

ainfi

ce

corps I

a

fo

groffic infenfiblement ,

p0urce

que

le General

P-cdro de

}'Ii–

noyofa,

&

le

Go~uerneur

Pedro

de Valdiuia,

qui auo;c

paff~

le

Pone,

&

qui

efioic

au bas du Colhm,

haftoienc

les

Soldats do

marcher, &

les encourageoient

a

gaigner le

haut;

Le

refie

de

l?Armee, qui efl:oir al'autre bord de la Riuiere) ne

put a

caufe do

cette

alarme,

palfer le

PDnt,

que fur Jes

n

uf

heures

du

iour

nyl'Artillerie non

plus; ce qui

ne

fe

fie

pas,fans

beaucoup

de

peine. Ainfi les vnsfurent

ieindre les autres>

&

ne celferent d'al-

.

ler,

iufqu'a

ce qu'ils

fe

virent

enfemble

fur le

Cofiau, oil

·nousr

- Ies lai

!ferons, pour parl er

de

lean

d'

A

co

ft

a _,

qui forci.t

de

Coz.c<>'

~ependant,

pout

deffendre le palfage de

la

Riuiere.

Ce

Capitaine, par

1,

ordre de fon

Mefire de

Carnp, partirde.

la_V

~lie

auec

deux

cens

Carra bins-)

&

trenre.Lances,

tous

gens·

d'efltte:

Comme

ii

euc fait quarante lieues ,-il

~/arrefta., fan s-fai~

1'e

eA:at de palferoucre,

ne

fe

fouuenant plus de ce que

luy

auoit

die c.aruaial. 11 paffa

la

nuilt

en ce

m·efme Pofl:e,

auecque

fi

peu·

..de

fo.m

~

que

fa

nonchalence fut

caufo

de

la

fuicce de deux Soll"'·

x

~~

~