EsPA6NOLs,
DANS LES
IN=-DES.
143
•
..
LE PRESIDENT; E .T
SES
GENS,
.
arriuent
en la
Riuiere d(Apurimac,
ou
ifs
ont bien de
la peine
a
pa/fer le 'Pont. Nonchalance de 1
can d'
c/},
cofta
enladeffence
duPaj[age~@f
entoutlerefte
de
cette
_
I
ournf.e.
C H A P I T R E XXXI I.
A
y
EL
~E
diligence que le Prefident
&
fes Capitaines
~fiffent
en leur
marche ,
ils ne
purent
arriuer de iour
au
·Pone,
a
deux
lieues
du
quel ilss'arrefterenr
;pource
que
la
nuiet
les
y
furpric. Mais
fi-toft
que.laLune
commen~a
de
luire,ils
con–
tinuerentle\)r
route,
&
cr-0uuerent lechemin
li
mauuais, qu'ils
furent
c~ntraints
d,en faire
la meilleurepartie
a
pied.
11 eftoit
huitl:-heures
d~
matin., quands
ils{e rendirent au Pont;
&
quel-
que peine
qu'ils
priffent, ils
n,en pftrent iettcr
I~
premiere Claye
qu•enuiron
rnfdy, ny
la
feconde
qu'a
f~pt
heures du
foir. Ils
en
Jirent
f
entablement
>OU
le plancher,auec quantite de ramee,
&,
de
menu
buis)
ao
ache l'vn
a
l'autre,
en
forme
de
Radeau.
Les
premierscommettcerent
a
patfer f
ur les dix heurcs,
&
quelques–
vns auffi lirent ce trajet dans vne
maniere.deBatteau, de bois
·
·qu'on appel1e
M4guey
,
a
pe·a
pr
es femblable
aux.
Cannes dl!
mefme
pa1s;
Caril
yen
a d,aucres aufl!
g~olfes
que la cuiffe
d'vn
Homme' dont on
,fe
fort
a
faire des Bacs,
OU
l'on
paife l'eau.,_
a
la faueur
d'vne
gro!fe
corde,
qui
eftattachee
d'vn bard
a
!'au–
. re. Les gens
de
cheual fe mirent
en gra·nd danger de
s'y
noy~r~
pourauoirvoulu tra9erfer
la
Riuiere fur leursch¢uaux, fans
co-
. Jiderer que
le
bord eneftoit crop
.haut:
·Quoy qu,il en'fut neant–
.moins)
ils
les firent
entrer dedans'
a
force de Jes
piequer;
thais
ils s'en trouuercntfort mal, pource
que
1 ·Courant de l'eau
em–
porca
les
vns,
&
ietta
Jes
au tres
centre
le
Rocher-:
De
maniero
-qu'en cette to¥rmence, comme
le
r~marque
Augufiin d
Cara-
-te,
ity
en eutpl11s
de
{oixante
de
noycz,
(.:ms ce"x
qui
furent tjlropiez.
Or bien qu'en cerendroit-la ils ne pulf
ent combatcre
a cheual,a
~aufe
de
l'incommodite
du.tertain,ils-y
pa.ff erent
pourtat,
vfan~