Previous Page  193 / 426 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 193 / 426 Next Page
Page Background

DE LA

O R ID E.

PART.

II.

L1v.

l.

prieres du Général,

les mcnaccs de leur Cacique les puífent rctenir.

lls

s'embarquercnt done to

t

en desordre,

&

vou lurent mcme emmcncr les vaif–

feau.- des ECpagnol , afin que leurs ennemis n'en trouvaífcnt point pour leur

donner la chaffe; mais ils en furent empéchez par quelques foldats qui les gar–

doicnt.

A

pres une fuite

fi

honteufe, les Efpagno,s connoiífant pounant qu'ils

ne

pouvoient refiíl:er

a

la muititude des enncrnis' parce qu'i

s

man 1uoicnt d

che–

vaux ,

commencerent

a

faire retl'aite en fort bon ordre ,

&

auf1i -tot les

In–

diens de

l'Ile,

qui les apper'5Ílrent en pctit nombre, Yinrent fondre

fur

eux tout

en furie. l\.1ais Capaha qui étoit fage,

&

qui vouloit gagner

les

bonnes graccs

du Général, afin d'empécher par fon mayen les Cafquins de faire davanrage de

dégat,

&

l'obliger enfuite a lui pardonner le mépris qu'il avoit fait de fon

a–

mitié, court a grands cris

a ies

fu

jets,

&

leur défend de rien

faüe aux

Efpagnols:

si bien que nos gens fe retirerent heureufement,

&

fort fatisfaits e la conduitc

de

Capaha; car fans lui ils euífent taus

été

taillez en picces. Le lcndcmain il vint

vers le Géncral quatre des principaux lndiens, qui aprés lui avoir dcmand¿

la

paix, lui offrircnt leurs fervices avec leur ami

Lié,

&

le fupli rcnt de ne point

fouffrir que leurs ennemis fiílcnt

plus

de deíordre dans la contrée.

l

ls le prie–

rem auffi de rctourncr a la ville de Ca aha,

&

qu'auíli-tot lcur Cacique iroit l'aí–

feurcr lui-meme de fon obern-:-mcc. Voila en peu de pan ks le dikours des en–

voyez., qui firent une rcvercnce au Soleil, l'autrc a la Lu1 e;

1a

troifieme a

.... oto, mais ils ne

rcml'i

rent aucune civil

iré a

Ca{quin qui étoit

prelent.

Le

Général r épondit

a

ces lndiens, que Capaha viendroit quand il

hu

plairoit,

&

qu'il eroit bien

rc~u;

qu'il acceptoit avec bcaucoup

de

j oyc fon amitié,

&

empéchcroit qu'a

i·a,

cnir on

ne ravageail:

ics rerres; que

leur

Caci ue étoit

la

feul caufe de rout

le

de ordrc, parce qu'il a\'Oit tou joms refufé la paix ; mais

comme de fon c6té il avoit gcnercufement oublié tout ce qui s'étoit paíTé,

il

le

conjuroit de fairc de

mémc.

Les envoyez contcns de cctte réponk, s'en re–

tournercnt ·e

·s 1e

r

eign ur.

Ce endant Cafquin étoit au defe poir de tout

ce

a;

car il

eut

voulu

que fon en 1en

i

fe

fuil:

opiniaíl:ré,

our avoir

le

moyen

de le perdre

a

l

fi

veur aes troupes étrangcres.

A

p

's

le dép rt

es

envoyez de

apaha,

le

General reprit

la

route de

la

vil–

le,

&

fir

publicr que

un lndicn, ni

Efp.

gnol ne prit dans la marche aucune

chofe

g

11

ort "t

pi

ej ud ice a

· ha ic ns de la Provincc:

&

comme il fut airivé

a

Capaha,

il

co

1mand

· ·

fu."crs

de Cafquin

de

s'en ret urncr

a lcurs

paºis,

&

u'il

n'y demeu

·.u que

ccu .. ·

dont le

fcrvicc étoit neceífairc

au

Cacique, qui ne

oulut

p

!nt

quitter

l'

Arméc.

Sur le milieu du jour que es trou

es

ma ·choient, des Indicns de

la

part de

Capaha \ inrent

fe_; · voir des nonvelles de

la

fanté du Géné1 a\,

&

affe urc1 nt

que leur

Caci

uc lui

ren

roit

ien-tct fes devoirs.

-

u

Sol

il

cot chant

ue

Soto étoit a

la

vil.e, Capaha dépé ha d'autrcs perfont es qui

le

fé 1circ1

nt

für

fon méfr·e.

T u ce envoycz

fi

i.t les re\ crences accourum 'es,

&

d ircnt ce

q

ii

leur étoit ordonné. Soto leur ré ondit a ec civilité,

&

eut fo in qu'on les

trait"t tr s-honnefiement, afin qu'ils connuffcnt l'eíl:ime qu'il faiíoit

' cu·.

)n

it le lendemain a huit heures du matin Ca aha accompagné de cent de

íc

s

2

rin-