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C H A P
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E
11.
E lcndcmain du combat, les Efpagnols entrerent dans
Ja
Capitale de Tu •
Com
ds Ja trouverent abandon
=,
ils s'y logerent,
&:
fur le
foir
le Gé-
néral envoia
de
coté&: d'autre des ca alicrs a
1
décou erte. lls prirent quelques
ndicns
qui
~
oicnt en feo ·ncue
¡
mais il n'en pureo
tirer aucune réponfe
toucbant les choies qu'ils Jcur demandoicnt, ni les
·re marcher, parce qu'ils
fe jettoicnt
par
terrc
&
fe laüfo1ent uainer. Defcfpcrant done de
les
emmcner
au
camp' ils leur oterent
a
tous la vic.
Les
Efpagnols trouvcrcnt daos la
ille deTula plufieurs cuirs de vacbcs
paír~
avcc
le
poil,
&
s'en fervircnt au licu
de
cou erture de lit.
lis
y
rencontreren
auffi des
cuirs crus
avec
de
la
chair de vache,
fans
qu•ils euff'ent vii des vache ,
ni
décou ert d'ou les
Barbares
pou oicnt avoir
apponé
tant
de
cuirs.
Les
hommcs de la Provincc de Tola , auffi bien que les femmcs, font tres.
difformcs.
lis
ont
1
t te longue & cxtraordinaircment pomtue. On la leur
forme
de
cctte maniere des le moment de leur naiff'ance, jufqu'a l'age de neuf
a
dix ans.
Ils
ont aufii le vifagc fort laid, parce qu'i)s fe défigurent avec des
pointes de caillou, & particulierement les levrcs qu'ils noirciff'cnt apres les avoir
découpées.
infi
ils fe rendent
fi
épou antables, qu'on ne
ks
peut prcfque
reg rder
&ns
frayeur. Ajoiitcz que
1
ur efprit eft encore plus mal fait que leur
C:OJ]>S.
La quatriéme nuit que nos gen étoient a Tula, les Indiens s'en aprocbe–
rcnt a ant la pointe du jour en grand 11om re,
&
a
fi
pe~t
bruit, que les fen-
tinelJes
ne
le aper ürent que quand ils fondiren
fur
elles.
Is
attaquent d'a
bord
1
camp p· r trois endroits,
~
entrent avec tant de furie
de prompti–
tudc
au quartier
des
arbaleftriers que fans lcur donnc le temps d'apretcr leurs
arb3leftcs,
ils les
contr ipnt de
fe
retirer en defordre
le pofre
de
Gufman.
-
·--pitainc
far
aufi1 tot, & ch rge
les B bares
qui
fe
battcnt avec d'autant
plu d'ardcur qu'il
oien que
refift
ncc
que fait Gufman
1
ur enleve la
vi&oirc.
Indiens
&
le Efpagnols fe bau:oient courageufement au autres endroits,
on n'cntendoit par
tout
que des cr· • D'ailleurs la confufion
é
oit
fi
lmmc:llC
a
caufe de l'obfcurité
~e
1
on frapoit a ffi·tot fur ceu de fon parti
fur
l
tr •
o gens,
pou fe rcconnoitre
5t
e fe point blefi"cr, fe don·
ro pte cnt pour mot
·
ques
les odie
ula.
bares avoient pour la plüpart, au lieu de ftéc
des
batons de cinq
G
pi
parce que
l
lndien qui auparavant avoi
afi"é
les
dents
a
Paez lcur
avoit di
ce
qu'il
oit fait avcc un baton. Si bien que fes camarades
efi
rant
un
are"l
b
r,
plu6eu
'armerent
de
bito
,
•en fraperent rude ent
quclqucs
{i
gno •
Juan
Bac~a
1
un
d s
halebardi
rs de
la garde du
énéral
ro1111
11.
en