7l.
M
É
M
o
I R
E
S
marié
a
une chevre .. Pedrillo Iui répon-
.17J9a
dit par de profondes révérences, que
cela éroit vrai ; que comme fon époufe
accoucheroit
au
premier jour,
il
pren–
droit la liberté de prier
Sa
Majefté
avec toute fa Cour de venir voir l'ac–
couchée ,
qu,il
efpéroit qu'on lui feroit
des préfens affez confidérables pour
pouvoir donner une bonne éducation
a
fes enfans. Cette plaifanterie prit
a
la
Cour. Le jour marqué on le couche
dans un lit fur le théatre avec une
che~
vre
a
fes cotés
~
les
rideaux
étant
tirés'
tout le monde vo:it Pedrillo avec fon
époufe
au
lit ;
&
l'Impératrice ayant
fait fon préfent ' taxe elle - meme ce
que chacun de
fa
Cour doit donner
a
raccouchée.
Pour difl:inguer Pedrillo
&
la
Cofia
des autres bouffons ,
Sa
Majefl:é
fit
en
leur faveur un Ordre qu'elle nomma
l'ordre de
S. Benedetto,
dont elle re–
v€tit ces deux Meffieurs ;
e'
étoit
la
croix de
S.
Alexandre en petit qu'ils
portoient
a
un
ruban rouge
a
la
bou–
tonniere.
Le Prínce Galitzin , quoique d'une
des pr€mieres
maifons
d~ l'E~pire,
fut