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Voici encor,e une ancienne coutu-
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me Ruffe. Lorfqu'un homme marfé re-
1
739·
~oit
une viíite
&
que
fa
fem1ne
y
eft
préfente ,
il
eíl: obligé de prier ceux
qui viennent le voir de lui donner un
baífer ; ceux - ci pr}ent l'hote de leur
montrer le che
m
in ,
&
auffi - tot cette
femme eíl: baifée fur la bouche par
toute la compagnie. La maitreífe de
la maifon eíl: auffi obligée de préfenter
~
boire quand elle
a
des vifttes. Le ma-
tin c'eíl: d'ordinaire de l'eau-de-vie, ,
&
l'apres diné du vin
&
toutes fortes
de
hreuvages qu'on prend jufqu'a l'exces:
s'il fe trouve quelqu'un daos la 'com-
pagnie qui refufe la premiere offre ,
la
maitreffe le prie beaucoup,
&
fi
elle ne
peut pas le vaincre ' elle fe jette
a
fes
pieds, pour
luí
faire avaler un verre de
vin ou d'eau-de-vie.
Les bouffons de Cour étoient autre- ,
fois
fort en vogue.
C'
étoit un ufage
tres-anciennement établi en Ruffie
~
que
chaque particulier un peu
a
fon aife eut
pour le moins un bouffon.
On
juge bien
par-la
qu'il n'en manquoit pas
a
la
Cour ;
&
ce n'eíl: que depuis la Ré–
gence de la Princeffe Anne, qu'on les
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