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S~PPLÉMENT
AUX
me les Ruffes regardent toutes ces Scien–
ces comme frivoles
&
fort inutiles·, il
n'eft
pas étonnant qu'ils n'ayent aucune
envie de les faire apprendre
a
leurs en–
fans,_quoique toutes les Ies:ons foient
gratuites. Cela va
íi
loin , que fort fou–
vent
1'
Académie
a
e
u
plus de
M
a!tres
que de Difciples ,
&
qu'elle
q.
été obli–
gée de faire venir des jeunes Gens de
Mofcow ,
&
de leur donner des pen–
íions pour les exciter
a
1'
étude ' afin
que les· Profeífeurs euífent des Audi–
teurs qui affifra_ífent
a
leurs les:ons.
De toutes ces obfervations ,
1'
on peut
tirer
la
conféquence que plufteurs bon–
nes Ecoles établ-ies
a
Mofcow
:~
a
Pe–
tersbourg
&
dans quelques autres villes
de Ruffie , dans lefquelles on enfeigne–
roit les Sciences ordinaires , vaudroient
beaucoup mieux,
&
feroient plus utiles
pout la Ruffie qu'une Académie des
Sciences , qui lui coute tous les ans .de _
gr~ndes
fommes
&
n·e produit aucun
frutt.
Pierre
I
avoit encere infritué une
Aca–
démie de Marine
a
Petersbourg fous
la
conduite de deux Anglois
!'
nommés
Bradley
&
F argharfon.
Cet
établiífe-