MÉMOIRES DE
RusszE.
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de ce grand établiffement. T out 'le fruit
que cette
Académie
a
produit depuis
vingt-huit
a.ns, e'efr que les Ruífes ont
un
Almanach fur le Méridien de Peters–
bourg , qu'ils peuvent
lír~
la gazette
dans leur propre Langue ,
&
que quel–
ques Adjoints
A
lletnands fe font rendus
aífez habiles dans les Mathématiques
&
la
Ph~lofophie
pour mériter des
pen–
fions de
íix
a
huit cents roubles.
p
our
les
Ruífes , il ne s'en trouve encare que
bien peu d'aífez intelligens pour· etre
employés en qualité de Profeífeurs.
Enfin
cette Académie n'efi pas
fur
un pied que l'Empire de Ruffie puiffe
jamais s'en promettre un grand
avan–
tage ; car les matieres qu'on
y
traite
ne regardent point
la
Langue
Ruífe ,
la Morale
, .
le Droit Civil , l'Hifroire
des
N
ations ,
&
les Mathématiques pra–
tiques , les (eules Sciences qui foient uti–
les ·a la Ruffie. Mais c'efr
a
l'Algebre,
aux
problt~mes
difficiles de Mathéma–
tique ,
a
la
critique des Antiquités
&
des Langues de quelques anE:iens Peu–
ples, ou aux obfervations anatomiques
fur la confiruaion de l'homme
&
des
betes,
qu'on travaille le plus. Or com-