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que
l'
Armée Ruffe venoir de faire,
elJe
1
736.
,·
alloit jouir de quelque repos pendant
l'hiver. Mais non; pres de la moitié des
t~oupes furent employées
a
garder les
frontieres , pour empecher les incur–
fions des Tarfares ; plus de trente mille
hommes
fe
trouvoient difperfés le long
du
Nieper, depuis
Kiow
jufqu'aux
li–
gnes de l'Ukraine, fur une étendue de
,
pres
/de cent lieues de
F
rance , pour
rompre les glaces de ce fleuve,
&
em–
pe.cher par-
~a
les Tartares de le paífer.
On fent bien la
difficulté
de 'ce travail,
, &
qu'il n' étoit gu~re poffible
d'y
réuf–
fir
·
entiérement ; cela avoit toujours
l'utilité d
1
e renc}.re
les invaíions que
les
Tartares faifoient en Ukraine plus dif–
ficiles , fans
toutefois les en empecher
entiérement : car malgré toutes -les pré..
cautions on ne put pas erppecher ces
vagabonds de faire des courfes, d'en.;.
· lever du monde
&
de brúler une grande
• · quantité de villages.
On les _atteignit bien
deux
ou trois
fois ·,
&
on leur reprit le butin quJils
avoient enlevé; mais tout cela n'étoit
nen
en comparaifon du dommage que
l'Ukraine en fouffrit les quatre
an--