nu
CH:!V. GRAN:r>ISSON."
r9r'
c:bainp,
&
qu'enfoice
il
l'a recomtnandée
forc affeébueufement
a
toute la famille. Mais
je ne
l'
en hais pas moins.
Qu'elle eíl:
a
plaindre
!
n'ai-je pu m'em·
peoher de répondre, avec un foupir. Mais
voyez , chere Emilie , de quoi- les paílions
déréglées nous rendenc capables , nous qui
fommesnacurellem.enc
{i
foibles
&
G.
cendres!
Cependane, lor(qu'elle marque du repentir,
non-foulement il ne faut lui portt-r aucune
·haine , mais nous devons cacher cecee aven–
ture aux freurs de
íir
Charles
&
a
leurs maris;
ils ne pourroient <léguifer l'horreur qu'elle
ne manqueroit pas de leur caufor ,
&
ce fe–
roit un mmveau fujet de défefpoir pour la
malheureufe étrangere.
Madame Maffei n'a pas lai<fé d'ajouterque
íi
la
foreur de
fa
niece ne s'étoit point ralen–
tie ,
íir
Chades auroit couru be:rncoup de
danger en s'approchant d'elle avec trop de
hardieífe. Lorfqu'il lui eut arraché le poi–
gnard , elle parut craindre pour elle-meme.
&
fon premier mouvement fue de fe jerer
a
genoux devane lui. Je vous pardonne,
&
le
défordre de vos fentiments excite ma pitié •
lui dic-il d'un air oli elle confeíle elle-meme
que la majeíl:é lui parut mélée avec
\;i
com–
paílion. Mais elle le conjura inurilement de
s'arrecer. Il lui envoya
fa
f
reur;
&
s'éranr re–
tiré chns fon cabinet, il ne
fit
pac; meme la
confidence de fon ehagrin au doél:eur Barler,
~uoique
je me fouvienne
fort
bien que
l~
doaem:
l'y fuivit
prefqu'auffi~ot.