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'ble
que je ne dois plus le défavouer.
"Si
je
.,
voulois feindre; un enfant, en amour, me
., découvriroit tout d'un coup "·
O chere Lucie
!
les deux freurs ·m'ont
traitée fans ménaRement. Elles ont déchiré
le voile, ou plutot elles m'onr fait connoi·
rrequ'elles!'avoient percé depuis long-temps.
Il
faut
vous rendre compte de tour ce qui
s'eíl: paffé.
J'avoi> éorit G tard dans la nuit, que mal–
gré mon ancienne habitude d'erre toujours
vetue la premiere' j'érois encore en désha–
billé , moins occupée de ma parure , que
d'une lettre que je commenc;ois pour vous.
Elles font enrrées toutes deux dans mon ca–
binet , le bras de l'une fous celui de
l'
autre;
&je mefuis rappellée depuis,qu'elles avoient
l'air de médirer une méchanceté, fur-tout
rnifs Charlotre; elle m'avoit menacée de me
jouer quelque tour.
J'
ai marqué un peu de confuiion, d'avoir
été
"fi
parefleufe,
&
de leur voir tant d'avan–
ce fur moi.
Mi(s
Charlotte a-voulu tne c0íf–
fer de fes propres mains ; elle a fait forcir
rna femme de chambre , qui commenc;oit
fon office.
Ses premiers difcoursont
éte
des c0mpli.–
menrs Hatteurs. En s'uccupant, avec bonté,
autour de ma tete, elle m'a dit deux fois que
j'
étois une tille charmante
1
&
la feconde
fois' s'adrelfant
a
fa
freur' ne ttouve-z-vous
pas , Miladi, a+elle conrinué , que ce que
~on
frere- penfe d'elle
e~
fprt jufte?
Un