l>U CHl!V.
G~ANllfS~ON.
If'
e:xcufes. Vous lui ferez dire que vous rn'avez
cornmuniqué tout ce- qui s'eíl: paífé entre ·
vous & lui , -& que vous vqus rapporcez
de tout
a
moi ) avec une ferme réfolution
>
fi.vous l'avez en effet) de ne jamais etre
fa
fernme.
Mifs Grand.
Je crains la violence de fon
naturel.
Sir Ch.
N'appréhendez rien. Ceux
E¡UÍ
font
capables de violence
a
l'égard d'une
femrne, n'en ont pas toujours avec les hom–
mes ; rnais je lui parlerai civilemenr. S'il a
jamais efpéré de vous voir
a
lui ) il
eíl:
aífez
malheureux de vous perdre. Vous pouvez luí
faire dire que je le verrai dans le lieu qu'il
voudra nommer. En attendant,
il
feroit
a
propos ,
fi
vous n'y avez aucune répu–
gnance , de me faire voir quelques-unes de
vos lettres
&
des fiennes , particuliérement
celles ou vous
1'
avez preífé de renoncer
a
vous ,
&
les plus anciennes ,
fi
vous en
avez, qui prouvent depuis long-remps votre
i:éfolution.
Mifs Grand.
Je vous remettrai,
fi
vous
le
défirez , routes [es lettres
&
les copies de
toares les miennes. Elles vous perfoaderonr,
Moníieur, que c'eíl: le malbeureux forr au–
quel je me fuis crue condarnnée , apres Je
rigoureux traitement que j'ai vu 1ecevoir
a
ma fa:ur,
&
Je chagrin de ne pouvoir e[pé–
rer
u~e
fortune dom j'eu_ife
;iuelq~e
av;n-
- tage a me promettre, qm m ont fait preres
l'
oreille au capitainé .Anderfon.
,