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r.58

H

I

s

T

o

I

-R..

E

Je commence , cbere Charlotte , a-1!-il

repris , par vous aífurer que íi votre creur

donne la moindre préférence

a

M. Ander–

fon ,

&

íi vous croyez que la juíl:ice ou

d'autres raifons vous óbligent d'etre

a

lui) je

le verrai d'un air d'amitié, pour lui faire mes

propoíitions

&

recevoir les íiennes. Si nous

ne trouvons point une ame généreufe ou re–

connoiífante , nous lui infpirerons ces fen–

timents par notre exemple,

&

je

promers

de commencer.

.

Ce difcours nous

~

renrné le ca:ur

~

tous.

Le doél:eur Barlet n'y a pas été le moins fen–

fible.

Mi(s

Charlotte pouvoit

a

peine

fe

te–

nir fur

fa

chaife; tandis que fon frere, de

l'air d'un homme accoutmné aux grandes ac–

tions , qui ne fuppofe pas qu'il ait rien dit

d'extraordinaire, ne s'eíl: pas

mfa~1e apper~u

de 11otre émotion.

Mifs Grand. (A

pres avoir héfrté quelques

moments

).

En vérité , Monfieur , le capi–

taine Anderfon ne mérite pas le nom de

vorre frere. Je n'enrre IJ-detfus dans aucun

détail

>

parce

que je furs dérerminée

a

ne re–

cevoir

jama.is

fa

main. Il fait ma réíu1ution.

D'ailleurs ma promeífe ne m'oblige pas d'etre

a

Jui. Si je lui Gonncúífois de la

vel-ru

>

de la

générofüé ; mais il n'a point :iífez de l'une&

de l'autre pout rn'infpirer le refpeél: qu'une

femme doir

a

fon mari.

Sir C!z.

Alors , chere fa:nr , je vous con–

{eille de ne' le pas voir ,

fi

vous lui en

av~

donné l'efpérance. Vous

lu-í

ferez. faire d1$f