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Combien n0us laissons péricliter quelquefois
la chose publique ,
faute de prendre une
résolution prév0yante, et de savoir dévancer
les évenemens
!
C'est par les
finan ces que
l'ancienne machine
a péri;
c'tétoit assez
dire–
que
la nouvelie ne pouvoit se
construire et
se
soutenir sans
les
réparer incessamment.
C'est par ce meme défaut de moyens ,
que
nous
avons éprouvé durant nos
travaux '
tant
d'inquiétudes , de perplexités; et nous
n'avons
adopté
encare '
a
cet
égard '
aucun
plan , aucune marche sfire
!
Nous nous sommes
sauvés ,
il
y
a quelques mois, d''une
cri~e
terrible ; quatre cens millions d.'assignats ont
comblé le précipice
qu'il falloit
franchir ,~
et
nous
ont
fait respjrer
jus~p1'a
ce j-our.
Voyons
done,
considérons comment cet éclair de bien–
étre s'-est évanoui ;
et
s'il
faut condure
de
l'état
des choses , que nous ne devons plu>
user
de cette ressource,
que
l'expérience nous
en a fait sentir les dangers; ou
plutot,
s'il ne
faut pas condure que
c'est encare
la
le
port dtt.
salut
!
~'
~~
Votre décret,
M~ssieurs
, att
sujet
de
la
eréation
des
assignats - monnoie '
pour
la
somme de
quatre
cens millions, fut l'ouvrage
de la nécessité; parce que nous
attendon~
El
/