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( 69 )

Combien n0us laissons péricliter quelquefois

la chose publique ,

faute de prendre une

résolution prév0yante, et de savoir dévancer

les évenemens

!

C'est par les

finan ces que

l'ancienne machine

a péri;

c'tétoit assez

dire–

que

la nouvelie ne pouvoit se

construire et

se

soutenir sans

les

réparer incessamment.

C'est par ce meme défaut de moyens ,

que

nous

avons éprouvé durant nos

travaux '

tant

d'inquiétudes , de perplexités; et nous

n'avons

adopté

encare '

a

cet

égard '

aucun

plan , aucune marche sfire

!

Nous nous sommes

sauvés ,

il

y

a quelques mois, d''une

cri~e

terrible ; quatre cens millions d.'assignats ont

comblé le précipice

qu'il falloit

franchir ,~

et

nous

ont

fait respjrer

jus~p1'a

ce j-our.

Voyons

done,

considérons comment cet éclair de bien–

étre s'-est évanoui ;

et

s'il

faut condure

de

l'état

des choses , que nous ne devons plu>

user

de cette ressource,

que

l'expérience nous

en a fait sentir les dangers; ou

plutot,

s'il ne

faut pas condure que

c'est encare

la

le

port dtt.

salut

!

~'

~~

Votre décret,

M~ssieurs

, att

sujet

de

la

eréation

des

assignats - monnoie '

pour

la

somme de

quatre

cens millions, fut l'ouvrage

de la nécessité; parce que nous

attendon~

El

/