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a
nos
frert!S ,
a
nos concitoyens
de
toutes–
}es classes, répandus dans tous les départe–
rnens de ce royaume? Travaillons-nous pour,
créer un nouvel ordre de grands proprié–
taires fonciers , qui donnent plus au luxe
et
a
la
ruine <les campagnes' qu'a l'art de ferti–
liser 1a terre,
et
d'étendre
les
bienfaits de
l'agriculture?
Ne
travaillons-nous pas ,
au
contraire, pour rétablir l'égalité par
la
liberté;
pour faire reverser sur les terres le produit
des arts,
du
commerce, de !'industrie labo–
rieuse; pour répartir, avec le plus d'égalité
possible, les avantages de la société et les
dons de la nature; pour mettre de petites
possessions territoriales
a
la portée des
citoyen~
peu moyennés, comme nous voudrions pouvoir
en
fa
ir e passer les frui ts
clans
les mains
de~
plus indigens
?
?
)>
Soyons done conséquen·s
a
nos principes.·
Cessons de regarder les capitales, comme si,
elles formoient tout le royaume; et les capi–
talistes qui les habitent , comme s'ils for–
moient le .gros de
la nation ; et dans la
liquidation· de la dette nationale, préférons
les moyens les mieux apµropriés
a
l'avan–
ta ge du plus grand nombre ;
puisqu'enfin
c'est le grand nombre qui supporte la dette,
Tome IV.
E