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( 1QI

j

Tieuse

d'une

part ,

et tres-résignée de l'autre,

le

premier vient d'accepter

la

mission,

ou

plutot de recevoir

la

loi

de

partir pour

l'An..

gleterre. Au

meme

instant, les suites d'une

telle démarche se présentent

a

mon esprit.

Inquiéter les amis de la liberté, répandre des

nuages sur les causes de la révolution, four–

nir un nouveau prétexte aux mécontens, isoler

de plus en plus le roi, semer au-dedans et

au-dehors du royaume de nouvcaux germes de

défiance;

-voila les

effets

que ce départ préci–

pité , que cette condamnation sans accusation

devoit produire. Eíle laissoit sur-tout sans rival

l'homm~

a

qui le hasard des événemens venoit

de donner une nouvelle dictature; l'homme

qui ,

dans ce moment , disposoit

au

sein

de

la

liberté d'une poli ce plus active que eelle

de

l'ancien régime ; l'homme qui, par cette poli

ce~

venoit de recueillir un corps d'accus3tion sans

accuser; l'homme qui' en imposant

a

rvronsieur

d'Orléans la loi de partir , au lieu de le faire

juger

et condamner, s'il étoit coupable, élu–

doit ouvertement par cela seul, l'inv!olabilité

des membres de l'assemblée. Mon partí fut pris

da ns l'instant ; je dis

a

M. Biron ave e qui

j~

11'ai jamais eu de relations politiques,

ma1s

qui a toujonrs eu toute mon estime'· et dont