LE FANATISME. ACTE IV, SCENE I.
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ltlAH
¡OM.ET.:
Préparons <lonc le reste.
Ü
fúlt
que dans une heure
0:v
not.i's traine au suppl<ice, ou que Zopire meure.
S'iI meurt, c"en est asse-z ,:tout ce
peuplé
éperdu
Adorera mon dieu, qui m
·'au.ra défe.ud,u.
Voila le premier pas; mais sitót que S.éide
Aura rougi 'ses main.s de c·e grand homicide,
Rép@ds-tu qu'aa tréa}as Séide S(!)it 1li·vré?
Réponds-tu du ;pcfrson qu.i luí fut '.l_lréparé?
OMAR.
N'eu doute point,
MAHOl\'lET,
Il faut crue
DOS
ffi)~Ste1ies SOmb11es
Soient -cac!hés d,an-s la mort, et couverts de ses ombres.
Mais tout pret
a
frapper, pret a perc-er le flanc
Dont Palmi,r,e a tii,ré la source de
S(i)ll
s·ang,
Prends soin
,dre
redoubler s0F1 heu,ueuse ignoranc.e :
Epaississons la'nuit 'qui
v,@iifo
sa naiissanGe,
Pour son propre i•ntér-et, ·pour
m0i,
J>our mon bo,nheur.
Mon triomphe en tow.U1emip:5 e~tí0ndré surl'erre1u.
Eiie naquit en va-i,n de ,oe sa,ng-qne faimhorre.
On
n'a point de parents alors qu'on les i_gnore.
Les cris du sa-~1g, 'sa force et ses impressions,
Des cceurs toujour-s trompés sont les illusions.
La riature
a
mes yeux n'est ríen que l'habitude ';
Celle de m'obéir
fit
son unique étude :
Je lui tiens lieu de-t:out. Qu'elle passe en mes -bra-s
Sur la cendre des siens, qu'eUe ne connait pas.
Son cceur meme en secret, ambitieux peut-étre ,
Sentira quelque orgueil
a
captiver son maitre.
Mais déja l'heure approche ou Séicíe en ces lieux