ACTE I,
SCENE
I.
La mort de son fils meme honora mon coUFag·e.
Les flainbeaux de la hai~e.,,<mtre nous allumés,
Jamais des majns du temps ne seront c@nsumés.
PHANOR.
Ne les éteiguez point, mais c'a·che·z-en la
flai:p.me;
Immolez au public les douleux:s de VQtr,e ame.
Quand vous verrez ces·l'ieux par ses ma.ins ravagés,
Vos malheureux enfant&-seront-ils _micux v·eugé~
?_
Vous avez tout perdu, fils, frere, épous"e, fülc;
·
Ne perdez point i'Etat : c'est
1~
votre farnille:.
ZOPIRE.
On ne perd les Etats que par tirnidité.
PHANOR.
On périt quelquefois ·par trop de fermetiL
ZOPIRE'.
PéJ.;issons, s'H le faut.
1
PHANOR.
355
~4
!
quel triste courage ,
Quand vous touche°i au port, vous elpose au naufr¡,ige?,.
Le ciel, vous le ~oyei,
a
r~mi& <m vos mains .
' ·
De quoi fléchir e.i1~or
ce
tpa11 de$ humain&~ '
Cette jeune Palniire
CP
ses
caqi.psélevée,
Dans vos' de;niers combats llar vous-meme enlevée.,
Semble un ange de paix descendu parmi nous,
Qui peut de Mahomet apaiser le courroux.
Déja par ses hérauts il l'a redemandée.
ZOPIRE.
Tu veux
qu'a
ce barbare elle soit accordée?
TÚ veux que d'un si cher et si noble trésor
Ses criminelles mains s'enrichissént encor?