ACTE III, SCENE
I.
Mla tendresse un moment s'est sentie afarmée.
Chere Atide, est-ce ainsi que je dois etre aimée?
A
pres ce que j'ai fait, apres ma fuite ,hélas
!...
Atide, il me trahit, s'il ne m'adore pas;
Si· de quelque intéret son ame est oc.cupée,
Si i,e
n'y
suis pas seule, A,tide, il m'a trompée.
SCENE
II.
ZULIME, ATIDE, IDAMORE.
IDAl\'.lORE.
M
A
n
AME,
votre pere appelle ses soldats;
Résolvez votre fuite, et ne différez pas.
Déja quelques guerriers, qui devaient vous défendre,
Aux pleurs de Bénassar étaient prets
a
se rendre.
Honteux de vous preter un sacrilege appui,
Leurs fronts en rougissant se baissaient devant luí.
De ces murs odieux
je
garde le passage
Ce sentier détourné nous conduit au rivagc.
Ramirc impatient, de vous seule oc cupé,
De vos hontés rcmpfr, de vos charmes frappé,
Et
pret pour son épouse
a
prodiguer sa vic,
Dispose en ce moment votre heureuse sortie.
ZULIME.
Ramire, dites-vQus?
IDAMORE.
Ardent, rempli d:espoir,
Il revient vous servir, surtout il veut vous voir.
ZULIME.
Ah! je renais, Atide, et mon ~me est e~ proill
A tout l'emportement de l'exces de ma joie.