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ACTE U, SCENE V.

lISE,

· C'cst un projet fraternel et chrétien.

En attcndant vous confisquez son bien :

C'cst votre avis; mais moi, je vous <léclare

Que je détcste un tel projet.

RONDON·.

Tarare·!

Va, mon enfant, le contrat cst dresse;

Sur tout cela le notaire a passé.

.

FIERENFAT.

Nos peres l'ont ord'onné de la serte;

En droit écrit leur volonté l'emportc.

Lisez Cujas, chapitres cinq, six, sept :

<~

Tout libertin de débauches infect,

«

Qui, renon~ant

a

l'aile patemclle,

«

Fuit la maison, ou bien qui pille icelifc,

«

lpso facto

de tout dépossédé,

«

Comme un batard il est exhérédé.

»l

LISE.

Je ne connais le droit ni la coutumc;.

Je n'ai point lu Cujas, mais je présume

Que ce sont tous des maÍhonnetes gens, ·

Vrais enncmis ·du coour et du bon scns,

Si dans lcur code ils ordonnent q~'un frere

Laisse périr son fre:re de misere; .

'

'.

Et la nature et l'bonneur ont leúrs droits,

Qui valent mieux que Cujas et vos lois.

RONDON.

,

-Ah! laissez

la

vos lois et vé>tre code,

Et votre honneur; et faites

a

ma' mode;

De cet ainé que t'embarrasses-tu?

U faut du bien'.

u7