ACTE IV,
SCENE
IV.
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L'acier tranchant d°e ses traits empestés,
Et plus mon coour, épris. de vos beautés,
Saura défendre une vertu si pure.
-
BOR:flSE.
Vous vous trompez bien fort, je vous le jure.
JJ
LA N FO
1\
D.
Non; croyez-moi, je .m'y connais un peu,
Et j'aurais mis ces quatre doigts
au.
feu,
·J'aurais juré qu'aujourd'hui la cousine
Aurait lorgné notre petit Adine.
Pour ~tre honnete il faut de la raison;
Quand on est fou, le coour n'est jamais bon;
Et la vertu n'est que le bon sens meme.
Je plains-Darmin, j~ l'estime, je l'aimf ;
Mais
il
est fait pour etre un peu moqué :
C'est malgré moi qu'il s'était embarqué
Sur un vaisseau si frele et si fragile-.
SCENE V.
BLANFORD' DORFISE' DARMIN'
M'rue
:BURLET.
Mm.e BURLET.
Quo¡ ! toujonrs noir, sombre, pétri de hile,
Moralisant, grondant dans ton dépit
Le genre humain, qui l'ign:ore, ou s'en rit?
Vertueux fou, finis tes soliloques.
Suis-moi : je viens d'acheter viogt hreloques;
J'en ai pou·r toi. Viens chez le chevalier;
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nous attend, il doit nous fétoyer.
J'ai demandé quelque peu de mus"íque,
Pour d1rider
1l0iJl
front mélaneolique.