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LA PRUDE.
Qu'elle vous trompe, et de son propre affront
Veut
a
vos yeux flétrir un, autre fro·nt?
BLANFORD.
, Voyez-vous pas , homme
a
cervelle creuse ,
Qu'une insensée, et fausse, et scandaleuse,
Vous a choisi pour etre son plastron;
Que vous gobez comme un sot l'hame~on;
Qu'eÜe veut voir jusqu'ou sa tyrannie
Pcut s'exercer sur votre plat génie ?
DARMIN.
Tout plat qu'il est, daignez interroger
Le seul téµioin par qui l'on peut juger.
J ;ai fait venir ici le jeune Adiue;
II vous dira le fait.
B L A 1V FO
R.
D.
Bon, je devine
Que la friponne aura par son caquet
Tres bien siffié son jeune perroquet.,
Qu'il vienne un peu, qu'il vienne me séduire !
Je ne croirai ríen de ce qu'il va dire.
, Je voi_s de loin, je va.is que vous cherchez,
Avec le jeu de cent ressorts cachés,
A dénigrer,
a
perdre ma maitresse ,,
Pour me donner je ne sais quelle, niece,
Dont vous m'avez tant van té les attraits;
M~is touchez.
la ,
j'y reno·nce
a
jamais·.
>
DARMIN . .
Soit; mais je plains votre exces d'imprudence.
D'une perfide essuyer l'inconstance
N'est pas sans doute un cas .bien affligea
1
nt;
Mais c'est un mal de per?re son argent._'
,