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ACTE II, SCENE VIII.

213

De vous récompenser il m'ote la puissance.

Je ne pui~ qu'admirer cet exces de vaillance.

LE DUC DE .FOIX.

Non, c'est moi qui vous dois de la reconnaissance.

Vos yeux me re,gardaient; je combattais pour vous:

'

Quelle plus helle récompen'se

!

·e

ONSTANCE

Ce que j'entends, ce que je vois,

Votre sort et le mien, vos discours, vos exploits,

Tout_~tonne món ame; elle e11 est confondue:

Quel destin .,nous rassemble? et par quel noble effort,

Par quelle grandeur d'ame en ces lieux peu connue ,

Pout ma seule défense affrontiez-vous la mort?

LE

~uc

DE FOIX.

Eh

!

n'est-ce pas ~ssez que de vous avoir vue?

CONSTANCE,

Quoi

!

vous ne connaissez ni mon nom, ni mon sort;

Ni mes malheurs , ni ma naissance?

LE DUC DE

FOIX ..

Tout cela dans mon coour eut-il été plus fort

Qu'un moment de votre présence?

CONSTAN

CE,

Alamir, je vous dois ma juste ~onfi~nce,

Apres des services si grands.

Je suis fille des rois et du sang de Nava-n·e~

,Mon sort est cruel et bizarre :

'

,

Je fuyais ici deux tyrans:

M?-is vous de qui le hras protege l'innocence,.

A votre tour, daignei vous découvrir.