~:.u8
LA PRINCESSE DE NAVARRE.
Ta mere en va mourir; que deviendra ma fille?
L'enfer est déchainé; mon chate-au, ma famille,
Mon bien, tout est pillé, tout est
a
l'abandon :
Le dnc de Foix a fait investir ma maison.
CONSTANCE.
Le duc de Foix ?-Qu'entends-je? O ciel, ta tyrannie
Veut encor pal' ses mains pers~cuter ma vie !
MORILLO.
Bon, ce n'est
la
que la moindre partie
De ce qu'il nous faut essuyer.
Un certain du Guesclin, hrigand de son métier,
Turc de religion, et Breton d'origine,
Avec des spadassins, devers Burgos chemine.
Ce traitre duc de Foix vient de s'associer
Avec toute cette racaille.
Contre eux) tou t pres d'ici, le roi va guerroyer,
Et nous allons avoir hataille.
CONSTANCE.
Ainsi done
a
món sort je n'ai pu résister;
Son inévitabl_e poursuite
Da.nsle piege me précipite
Par les memes chemins choisis pour l'éviter.
Toujours le duc de Foix ! sa funeste tendresse
Est pire que la haine ;
il
me poursuit sans cesse.
MORILLO.
C'est bien moi qu'il poursuit, si vous le trouvez bon:
Serait-ce done pour vous que je suis au pillage?
On fera sauter roa maison.
Est-ce vous qui causez tout ce maudit ravage?
Quclle personne étrange etes-vous, s'il vous pla1t,
Pour que les rois et les
princ.es·