ACT.E 11, SCENE V.
209
Quel maudit Alamir
!
quel enragé ! quel fou
!
S'attaquer
a
son ma1tre, et hasarder son cou ,
Et
1e
mien, qui pis est ! Ah, le maudit esclandre
!
Qu'allons-nous devenir? Le plus grand -chátiment
Sera le digne fruit de cet emportement;
Et moi bien sot aussi de vouloir entreprendre
De retenir chez moi cettc fiere heauté ;
Voila ce qu'il m'en a codté.
Assemblons nos parents; allons chez votre mere ,
Et tachons d'assoupir cette effroyahle affaire.
SANCHETTE
1
en s'en allant;
Ah, Guillot
!
prends bien soin de ce jeune officier ;
Il a tort, en effet, mais il est bien aimable ;
II est si brave
!
SCENE
VI.
GUILLOT,
seul.
AH,
oui, c'est un homme admirable !
On ne peut mieux se battre , on ne peut mieux payer:
Que j'aime les héros, quand ils sont de l'espece
De cet amoureux chevalier !
J'ai vu c;a tout d'un coup. La dame a sa tendresse.
J'aime
a
voir un jeune guerrier
Bien payer ses amis, bien servir sa ma1tresse ;
C'est comme
il
faut me plaire.
Théatre.
4.