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LA PRINCESSE
'DE
NAVARRE.
MORILLQ,
La porte était gardée avec de beaux gendarmes :
Eh, eh! l'on i;i.'est pas neuf dans le métier des ar
¡p.es.COJ,VST.t\.NCE.
C'est magnifiquement recevoir nos adieux;
Toujours le souvenir m'en sera précieux.
MORILLO.
Je le crois. Vous pourriez voyager par le mond~
Sans etre fetoyée ainsi qu'on l'est ici :
Soyez sage, demeurez-y;
Cette fete, ma
foi,
n'aura pas sa seconde :
Vous chomerez ailleurs. Quand je vous par'le ainsi,
C'est pour votre seul bien; car, pour moi, je vous jure
Que, si vous décampez, de bon cce·ur je !'endure;
Et qué!nd il vous plaira, vous pourr~z pous quitt_er.
CONSTANCE,
De cette offre polie
il
nous faut profi ter;
Par cet autre coté permettez que je sorte.
LÉ ONO R.
On nous arrete encore
a
la seconde porte?
CONSTANCE.
Que vois-je ? quels objets
!
quels speetacles charmants
!
LiONOll,
Ma niece , c'est ici le pays des romans.
(
il
sort de aette seconde porte une troupe .de danseurs et ae dan–
seuses avec des tambours de basque et des tambourins.)
( apres cette entrée, Léonor se trouve
a
cQté de Morillo, et lui
. <lit:)
Qui sont done ces gens-ci?
MOR I L LO ,
au duc de Foix.
C'est
a
toi de leur dire
Ce que je ne sais point.