PROLOGUE.
Si l'on dédaignai t trop la gloire ,
On chérirait peu la vertu
( Tous les acteurs hordent le théatre, représentant les muses et
les heaux-arts. )
O
vous qui lui rendez tant de divers hommages,
Vous qui le couronnez, et dont
il
est l'appui,
N'espérez pas pour vous avoir tous les suffrages
Que vous réunissez pour luí.
Je sais que de la cour la science 'prpfonde
Serait de plaire
a
tout le monde;
C'est un art qu'on ignore; et peut-etre les dieux
En ont cédé l'honneur au mallre de ces lieux.
Muses, contentez-vous de chercher
a
lui p'laire;
Ne van tez point ici d'une voix téméraire
La douceur de ses lois , les efforts de son hras,
Thémis, la Prudence et Bellone
Conduisant son creur et ses pas,
La Bonté _généreuse assise sur son treme ,
, Le Rhin libre par lui, l'Escaut épouvanté,
Les Apennins fumants que sa gloire envíronne,
Laissons ces entretiens
a
la postérité,
Ces le~ons
a
son fils, cet exemple
a
la terre :
Vous graverez ailleurs dans les fastes des temps
Tous ces terribles monuments
Dressés par les, mains de la Guerre.
Célébre~.aujourd'hui l'hymen de ses enfants,
Déployez l'appareil de vos jeux iunocents.
L'objet qu'on désirait, qu'on adµiire et qu'on aime,
Jette déja sur vous des regards bienfesants ,:
On est heure'ux saos vous; mais le bonhcur supreme
Veut encordes amusements.