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V'I

p

leur des dehrs par fon feul

:mouchetnenr ,

&

que ia

:t:¡f;~d~~sªfit:}c~ílT~~a~~1f:º;~r~~r~~~n~~fe~ªi

foutenir que le poifon qui

~e re~oit

par

l~

morfo.re

de la Vipcre ne confille en nen de maten.e!

,

pmí–

qu'il rcfkroit roUjours

apr~

fa

~on;

m:us

fc~l7-

111em

d:rnsquelque chofe d'mtennonnel

&

de

fptn–

ruel, animé par Ja colc:re

&

par b.fureur. La V1pere

méme , pourfuir-il , étant vivame n'cíl poim ve–

nimeufc ,

&

fu

maligníré ne fe trouve nullc pare,

i

moins qu'el!e ne

la

f.iffc pnrolrre en fe

memm

en

colere.

r\infi

la Vipcre don Crrc confiderée endcux

émcs , !'un oú aucune p:iffion ne

l'agirn.m,

elle _eft

traicable,

&

ne cherche poinr

a

nuire

J

ou du moms

lorfqu'dle s'cnfuic étam íurprife de crainre; l'au–

rre oUquc

lque

offcnft exrernc lamee en furcur •

&

l"obligc

a

tir.er

fes

deñcs

aigucs

pour

(e

venger.

D~ns

le p

remie

r ér::u elle eíl fons malig.niré ,

&

ne

blcílC pomr ; dans le (c:cond

elle

efl:

funeuíe ,

&

ne

f:iir poinr de moríurcs qui ne•fo1enr malignes

&

morrelles. La Vipere aimc Je vin,

&

quand

elle

s'é–

touffe Jedans. au lielr de l'empoifonner, elle lui

communiql\e des venus

incomp.:n~bles.

Carinaria

~~P~~r~~~~:u

1

~~1Vta~~sc ~~~:~é1r; ,ª~ª~:·efi~vf~~~i; .

f~~r

1

~:~sn~~m~l:r·d!;,~~:~:~r~~~~i~~

1

~~:~eÚ~l~Xe (~i!

irritée : mais quand elle eíl en colere ,

il

eíl:cerra

in

qu'elle fair des morfores venimcufes ,

&

qui

de–

viennem monclles en fon peu <le rems. L'cxpc–

riencc a faic 11oirqLt'un chien mordu p:lr une Vipen:

que l'on a mifc c1\ furcur , meurr av.:mr dcux ou

trois henrcs •

&

mCme p'lmk Aldrovandus dit

qlt'une

t~cc

de V1pe1c, fép.lréc du col dcpuisquel–

que tems , pcur en mordanr un animal , le faire

mourir p.u fon vc?in ,

&

il

arTi.ue

~~1'il

l'a

épr~u­

vé fur un t:oq ) qm

mOlirut

endem

1-11eun::. Lmcms

parle d'un gars:on Aporhicaire, qui ayant voulu

fir;na~~¡/~~jal~~~:~:~;s :e~~t1rn~~:~~r~&c~t~!'~~

la

peine

:i

gucrir de la morfure , par la bonne

che–

riaquc. Cec animal mord avec fesdems poin!UCS

&

percécs de lcur longucur, d'oll forrccrtamc liq_ueur,

&

il empoifonoe par la colere done

il

eíl:

tranlporcé

~ails

·ce moment.

Ses

dcms aigucs fom au nombre

de quacre , (elon quelqucs-uns,

&

(clon

les autrcs

il n'en a que denx.

11

y

en a qui en pbcent une au

milieu , plus longue que lesaucres, crochue

&

poin–

cue.Tout le monde dcmeured'accord que ces dents

font percées en long, afin que

la

liqueur falival'e

c¡ui

paflt:

par

ces

pems canaux, s'exprime par

1~ac­

non de

la

denc,

&

communique le venin morcel de

!'animal en colere. Ce .venin conliíle en parrie dans

l'idéede

l:i

fureur de l'archée impriméc.;iuxdents

&

:l

la folive,

&

en

la

parcie bleflec par le mayen de

la

morfure quifecommuniqueconfequemmenraux

:~i;Í~sti:~::~.sú~~~~~~r~~~~~~ª~~¡~~:~~1~f~1r:~

en effervefcehce éjaculée dans la playc par la per- ·

c;iire de

b.

dent , laquelle fe communiquc

:i

route

la

maffe du fan3 par

la

circularion ,

&

la

faic

en–

trer dan$ une pareille· furie

&

impecuo!íré. La

Vi–

pere bleffe plus fon

&

plus dan.gereufemenr ceux

qui fonc craimifs , parce que l.,_dée de

la

fureur

de l':.1.rchée s'imprime plus av:int (ur rarchée qui

tremble. Les Viperc..s font venimeuíes

:i

prbponion

de la cho.leur du pays; d. c:mfe que la moindte

colere les mer en effervefcence daos

les Pays

~~:t~l:~g~l~sa~: ~t~;fu~~ •e~ %:°ff~r

dl!'!Íasn!l

J/

ja agi tée par l'efprir genital , écanr capable

~·llne

plus

gran~e

ferment:uion , puiíque plus

l'etfer-

T11me /I.

VIP

6o:t

vefcen€e efl forre , plus l'impreílion de l'idée de·

fureur efl: profonde,

:l

caufG que d•un cOté l'impC'–

tuoíiré

de

la

colere angmeme

la

force de l'c:fferve(..

cence,

&

que de l'ilutre, la force de l'etfervefcencO

fornfic l'idée, émeur tome

la m:.tílC:

du fang,

&

im"

prime plu.s profondemenr l.'efpece dans la

1

falive.

Plus Ja V1pere a les <lenes a1gucs, plus

fa

morfure

~~l¿~~~l~~ea~!:~~f~q~~.~ ¡~ª~~el~~1;~~~de:~:\

exreneuremcnc

fur

la peau.

~and

quclqu'un a été

moadLt d'une Vipere, a·n temarque dans la panie

mordue deux pc:rics trous, ou davancage , íelon le

nombre des <lenes. Ces rrous fonc frparés l'un dé

I'

.:iurre,

&

il en

fort

au commencement du fang

pur , cnfoice une humeur fahieufe, puis huileu(e,

~~~~eª~~:tft :~~ecU:;r;:r;~~ ~~:l~ ~~~?mde:~~

La

paruemordue ca

uf

e une dou!Cur extraordinaire,

3

quoi

les

aiguillons

d~Jiés qu~

la Vipere

a

laiffée

en mordanr, concribuem beaucoup.

l a

douleurs'é–

tend fucceffivement,

&

elle eíl par touc le corps

'en forr peu de cems.

L3

parrie s'enAe d'abord ex–

ccffivemenr,

&

mur

le corps peo

:i

peu. La couleur

de ceHe parrie bleíltc en rouge au commencemenr,

&

:i

rnefuré que le fang eíl: alteré par

le

levain ve–

n~eux

, elledeviénr moins rouge> enfuice

Ji

vide

&

enfin naire lorfque la gangrene

&

Je (phacele

font íur11cnus. Omre cela le corps bri'.ile,

la

chaleur

en eíl: exuCmc,

&

il s'allume une fievre dangereu–

(e.

La gc:>rgc fe feche, le b.rynx efl: enAammé. On:a.

des vom1ffemcns bilieux, qúi fom fuiv1s d'inquiem–

des de

la

poicrine, de liporhimie

&

de 'fyncopes cer–

rib!es.

l\:

mal ga.gne Je cerveau,& la démcnce

foc–

ccde aux a(foupiílCmens

&

aux delires. Encre plu–

fieurs mechodcs de remedict aux morfures des Vi–

P.ircs,

il

j

3:

deux remedes crCs-efficaces que Sevc–

nnus prefcm, Je feu

&

le fouphre. Hi!danus con–

feille de prendre une crote ou deux de chevre al–

lnmécs

&

de les biffer ju(qu':l ce

qu'~lles

foicnr

téduices en cehdre.

Ces

creces gardenr aifémenr le

feu .

&

s'cnftammenr

a

r:l.ifon

du

foolphre done

el–

les fom abondammem empreignécs, mais

il

eíl: bien

difficile de fooffrir long cems ur.e

fi

gr~nde

dou–

leur.

M.

Boyle, pour arrirer

le

poifon fans brii•

Jure> propofe

u~e

maniere plus douce d'cmployer

le

feu

fans

l'applrquer fur la parrie b"effée. On

ap-

~~~c:~e~~,:~~ ¡~u~~:ru/o~~ff;i~~fa~: ~e~~U1~~~.rf~~

le cienr jufqu':i ce que le feu air aniré le venin de

la panie.

~clquefois

on remarque (ut le fer quel–

ques raches jauncs. L'experience qui en a écé faite

iu~-

un homme dubas peuple en peut faire foi. On

1111

_d

onna

de l'argem pour fe lalífer mordre 3 la

mam

p.ir

une Vipere en colere. Lamaihs'cnffaaulli–

tOt a

vec e

xcCs >

&

:i

peine eur-on le cems de faire

rougir le fer. On le rinc dev:tnr la blecrure l'e(pa–

ce de dix ou donze minures ,

&

fa

tumeur s':ib–

baitTa pendam ce ccms,

&

difpatllr ehfuite d'cllc-

~!m~ip~;:srte~fr~~: Íc:ci~~~:e~

0

~~~~~~ ~

1

;:~~l~

~~~:c~~:!Pc:fr:u~~;~:~e~:!~1~;~d!~~~r~e~e~~e;~~

on croir que l'ombre feule chatTC les Vipercs ,

&

on

dirqu'en les couchanr avec"une baguerre decoudriec

elles s'engourdiffenc

&

fe ílupefiehr. On rJppone

l:l-decrus l'experiencc íuivanre , fpvoir qu'ayant

renfem~é

une Vipere dans uh cerne faic avec une

femblable baguecce , elle n'ofa en forcir. La chait.

<le Vipere cuice

~

mangée éclft.lrdt

la

vUe. Elle

e~

bohne :tux débilités des nerfs ,

&

empCche les

écrouclles de croírre.

~

:l.nd

elles fom

ecorch~cs,.

il fout leur Ocer la cCte

& la

qucue ,

a

canCe

q1.1'il

GGg g