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VIO VI P
garife. Ses gr:iinS fcchés
av.amque d'Ctrc en
h1am–
úcé ,
&
prisen poudrc , gueriífcnc le flux de vcnrre.
L'écorcede fes racines gardéc en terrc, cuüe cnfui–
te
&
bien broyéc, fcn
a
fairc de
la
gl_u
J
proprc
a
prendre les oifeaux.
VIOT.
f.
m. Vieux morque Borel explique parcclui
d'Envie. 11 en apponc pour cxemple ces v<:rs d'une
EpiraphedeS. JaC'qucs de l'H8piral.
Lor1 Mejfire H Hgue
.Aubriot,
Chtvalier derenom,
911io1
Ten11
ft,,,g-temp1
/11.
prevoflé
De PAris tn paix fans viot.
V I O U
e;
HE. f.
m.
Vieux moc. Homme qui vit
fon
long-rcms.
VIP
V 1PE RE.
f. f.
Sane de ferpcnt terrcll:rc
&
vcni–
meux qui a une quwe qui va roUjours en dimi–
nuanc. Sa cCte
cll:
piare
&
large :mprCs du
chignon
du cou , qu'il a mmcc naturcllemcnr. La Viperc a
le b9uc du inufeau élevé commc celui d'un cochon ,
&.
fo.
longueur
n'e~cede
pas ordinairement une
~c
m1-aunc. Sa groíleur n'eíl: que d'un pouce. Galten
voulanc nom; donner des marques pour-eonnoltre
les Viperes miles d'avec les femelles, dit que les
femdles
font
roufiltres
&
forc agiles, ayant le col
.élevf, le regard hideux
&
les yeux rougdrres. El–
les ont la rCce plus large que celle du
m3.le. Auffi
fom-elles plus grandes de corps,
&
onc leur nom–
bril plus prCs de
la
queue. Le
m3.lea fenlement
deux dents de chien daos la bouchc, mats la fe.
melle y en a plufieurs. Ces deux grandes dents font
crochues, creufes, rraAÍparemes
&
fon poinrnes.
La Vipere n'a qu'une rangée de dents
i
chaquo
m:i..cho1re; ce qui eíl: contrairc aux autres ferpenrs
qm en ont deux )
&
dont on a peine
a
foufirir
la
puameur des parrics inrerieures, au lieu que la Vi–
eere n'a ricn de pu::inc. Ses deux dents canincs,qui
fonc Rexibles daos leur anicul::ition ,
&
füuées am:
deux cOtés de
la
m5.choirc fupericure, fonr cou–
chées,
&
elles ne fe dreffem que quand
la
Viperc
eíl: irritée
&
qn'elle veut rnordre. Leur bafe etlen–
courée d'une veficule conrenant une bonne goute
d'un fue falineux , jnune, fode
&
innocent. LaVi–
pere femelle a double .matrice,
&
le
ml.lea fes
11anies namrelles doubles, couverces de poimes du–
res
&
aigues. Leur corps efidedeux couleurs, d'un
gris plus clair ou plus obfcur , ou d'un j:mne plus
doré
&
plus eirant fur le rouge,
& 1j)
y a quanrité
de taclies longucs
&
brunesdans le fond. Les écail–
les, qui
ÍOnt
fituées en travers fous fon venrre, onc
la
~oul~ur
d'un acier poli. La Vipere mee bas fes
f¡~~c~v~¡f~~ df;en:tc~~
1
~'f:sr;~e~:~~~n~l;~r~~~[;:1~
lu1
ronge:i.mles ime!lins , fait connoltrc qu'ils
~ ~~t~~
r::·
te;~e1~;Sr~~i~-i~: }~y~j;Tr~ºf~ft ~l~flf~~~~ .
parfait& en vie, ::iyam f.iit premioremem (es 1%ufs
en fon ventre. Son a::uf
elt
tour d'une couleur,
&
couvert
d'u~e
perite pean comme les
~ufs
des poif–
fons. Ses peuess'engendrcnt en la pame de
defii.is,
&
ce qui les enferme efl tendre. Ainfi elle produit
fes pecics cnvclopés de perites peaux qui fe rom-
t~i~tG~ee :~~;~~lt~oonucr
a'u
~e~!~~~'·1:r~~pee'J~1~l~u:~
gent leurs pcllicules
&
forcenc dehors. Tous les
jouu elle en fait un,
&
elle en
fainoUjour~
plus
de vingr. Les Anciens ont reconnu par expern:nce
que la morfure de la Vipere étoit forr<i craindre,
a
caufe de fon venin,
&
la mCme experience lel\r
VI P
;\ fait.
v,oir que
la.
Vipere étoit excellenre contre
quanmc de malad1es. II y a
~ins
Galien pluíieurs
Cl':en~ples
d; gens
ana9ués.delad~eric,
qui oméeé
~uens.
en buvanc du vm oudes v1peres avoiene éeé
crouffees. Arereus rappone
~lui
d'un rñaladc qui
non
f~ulement
fut gueri en bfrvam du mofrt oll.
une vipere s'éeoit
noy~e,
mais qui recouvra fajeu–
neífe , ayam renouvellé fes chevcux ,
fa
pean
&
fes
ongles.
C~ux
quiont raifonné le plus ld.-dcfli1s, ne
;a¡;:n~P;~n;oi(~l'n fil;!~~¡~~~~; ;~u:~~:~~l:~~a~~~
enfemble dans un mCme fujct, om die que la Vi–
pere n'avoit du veninqu'en de cerraines parties,
&
~~~cf~~~~rl~~~~eCde~ K;1~t~~:~ei~s~~¡ :l!;:~~elf1~
les opmtons des Anciens, dit que l'on ne
f~auroit
doucer qu'il n'y.aic narur.eHernent du poifon dans
les dcnrs de la..V1pcre, pmfque
fi.ons'en blcífe, foit
qu'~l~e (~it
mone ou vive )
la
playe
efl:
monelle
i
a
quo.111aJoÜtc que le poifon rccueilli des animaux
vc:mmeux dont fe nourrit
la.
Vipere ·,
&
arriré par
la
v~licule
du
~el
,
mais v:igue
&.
fpi1imeux, efl:
pone aux parces de la gorge , pour
y
Ctre mis
comme dansun
.refervo.irnarnre!J,
&
y reccvoir le
caraél-ere de venm deVtpere. Eumuller avoue que
toutes ces
chof~
fom vrnies,
:i
les prendre dans
le bon feos, mais il lc::s précend fondées for une pu·
re
h~porhéfe
qui c:fl faurIC. On
:i
vU ,
dir.il, GUe
les Vtpcres ne communiquoienc leur poifon qu'cn
mordanc,
&
9n a ccmclu de
l:i
qu'elles avoient les
dem~
venimeufes. On a trouvé de plus. daos Jeurs
genc1ves des veficules remplies de ccna10eliqucur,
&
on a die que cecee liqueur éroit un poifon
,
par–
ce qu'il venoir de
la
veffie dLt
fiel ,
les Anc1ens
ayanr cru qut le fiel éroit le poifon le plus perni–
c1c::ux de chaque animal ; mais li les Viperes renfer–
ment
~n
aurne
li
précieux pour la confervacion,
&
meme pour
!:l.
prolongacion de la vie ) on de ...
mande d'oU ce poifon leur vienr dans les denrs,
dans la liqueur du
fiel
&
dans
les
veíicules de!:
gencives.
o~
précend queb forc,e
de~uire,
que les
Auteurs :i.rmbuem aux denrs de la Vtperc aprCs
fa
mort, ell:une faulfe perfu:ifion dom on n'a jamais
fait une verirable experienCe,
&
Sc:verinus :'l.íltlre
que
la
den~
de la Vipere enriere , ou en poudre ,
&
avalée, lom d'Ccre mortelle , n'd l: pas mCmc dan–
gernufe. Le;mCme Enmuller , aprCs un long exa–
men des differcmes opinions des Auceurs, fur quoi
~u~ªFe~o~tie ~~~~
1
~~~t~:,~i~~c:o~~C~~c~~~~~~1~i,qu~;
aucun poiton , renfc:rmem des remedes divins, qui
ne fe trouvem dans nulle amre crearnre ,
&
qne
l'on voic rous les jours les admirables elfets de l'ef-
r.:rii~~: ~~~1~rfe~ºfi:Vér~:~~:1~~~~~te~~~~fi~~t\:\1:~:
dans l'épi!epÍle,
la
lepre,
la
galle,
&
dans les au–
tres affellions malignes. 11 entre enfuire dans le
dé·
mil des panies de Ja Vipere,
&
commen9anpp:tr le
c~ur,
il rapporre que cmq CC%urs deCfc:chés
&
pris
en une fois ¡ar un jeune homme , eurenc un
fi
grand pouv?1r
~
que
j~ma~s
aucnn poifon n'e.m la
force·de hu nu1re. 11 aimotr les ferpens ,
&
il
en
manioit eoUjours,
~"lns
les craindre. Les ferpens au
concrairc: le cr;iigno1em. ZuVclphcr enfc:ignC la ma–
niere de preparer une poudre excellcnce
&
une ·eau
bezoardique du ca:ur
&
du foye de la Vipere. Son
foye pulvcrifé cfl un remede crcs-prefenc dans
le~
dyfemeries!,
&
paniculieremcnt
da.nsles épidemi–
ques.
Un
grain de
fiel
de Vipcre derTCché garantic
de come forre de venins, felon Borellus,
&
l'épine
en poudre ou en magillcre ferr aux mCmes ufagcs
que la chair. On cient que la queue guéric la dou-
leur