Table of Contents Table of Contents
Previous Page  610 / 664 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 610 / 664 Next Page
Page Background

600

VIO VI P

garife. Ses gr:iinS fcchés

av.am

que d'Ctrc en

h1am–

úcé ,

&

prisen poudrc , gueriífcnc le flux de vcnrre.

L'écorcede fes racines gardéc en terrc, cuüe cnfui–

te

&

bien broyéc, fcn

a

fairc de

la

gl_u

J

proprc

a

prendre les oifeaux.

VIOT.

f.

m. Vieux morque Borel explique parcclui

d'Envie. 11 en apponc pour cxemple ces v<:rs d'une

EpiraphedeS. JaC'qucs de l'H8piral.

Lor1 Mejfire H Hgue

.Aubriot,

Chtvalier derenom,

911io1

Ten11

ft,,,g-temp1

/11.

prevoflé

De PAris tn paix fans viot.

V I O U

e;

HE. f.

m.

Vieux moc. Homme qui vit

fon

long-rcms.

VIP

V 1PE RE.

f. f.

Sane de ferpcnt terrcll:rc

&

vcni–

meux qui a une quwe qui va roUjours en dimi–

nuanc. Sa cCte

cll:

piare

&

large :mprCs du

chignon

du cou , qu'il a mmcc naturcllemcnr. La Viperc a

le b9uc du inufeau élevé commc celui d'un cochon ,

&.

fo.

longueur

n'e~cede

pas ordinairement une

~c­

m1-aunc. Sa groíleur n'eíl: que d'un pouce. Galten

voulanc nom; donner des marques pour-eonnoltre

les Viperes miles d'avec les femelles, dit que les

femdles

font

roufiltres

&

forc agiles, ayant le col

.élevf, le regard hideux

&

les yeux rougdrres. El–

les ont la rCce plus large que celle du

m3.le

. Auffi

fom-elles plus grandes de corps,

&

onc leur nom–

bril plus prCs de

la

queue. Le

m3.le

a fenlement

deux dents de chien daos la bouchc, mats la fe.

melle y en a plufieurs. Ces deux grandes dents font

crochues, creufes, rraAÍparemes

&

fon poinrnes.

La Vipere n'a qu'une rangée de dents

i

chaquo

m:i..cho1re; ce qui eíl: contrairc aux autres ferpenrs

qm en ont deux )

&

dont on a peine

a

foufirir

la

puameur des parrics inrerieures, au lieu que la Vi–

eere n'a ricn de pu::inc. Ses deux dents canincs,qui

fonc Rexibles daos leur anicul::ition ,

&

füuées am:

deux cOtés de

la

m5.choirc fupericure, fonr cou–

chées,

&

elles ne fe dreffem que quand

la

Viperc

eíl: irritée

&

qn'elle veut rnordre. Leur bafe etlen–

courée d'une veficule conrenant une bonne goute

d'un fue falineux , jnune, fode

&

innocent. LaVi–

pere femelle a double .matrice,

&

le

ml.le

a fes

11anies namrelles doubles, couverces de poimes du–

res

&

aigues. Leur corps efidedeux couleurs, d'un

gris plus clair ou plus obfcur , ou d'un j:mne plus

doré

&

plus eirant fur le rouge,

& 1j)

y a quanrité

de taclies longucs

&

brunesdans le fond. Les écail–

les, qui

ÍOnt

fituées en travers fous fon venrre, onc

la

~oul~ur

d'un acier poli. La Vipere mee bas fes

f¡~~c~v~¡f~~ df;en:tc~~

1

~'f:sr;~e~:~~~n~l;~r~~~[;:1~

lu1

ronge:i.m

les ime!lins , fait connoltrc qu'ils

~ ~~t~~

r::·

te;~e1~;Sr~~i~-i~: }~y~j;Tr~ºf~ft ~l~flf~~~~ .

parfait& en vie, ::iyam f.iit premioremem (es 1%ufs

en fon ventre. Son a::uf

elt

tour d'une couleur,

&

couvert

d'u~e

perite pean comme les

~ufs

des poif–

fons. Ses peuess'engendrcnt en la pame de

defii.is

,

&

ce qui les enferme efl tendre. Ainfi elle produit

fes pecics cnvclopés de perites peaux qui fe rom-

t~i~tG~ee :~~;~~lt~oonucr

a'u

~e~!~~~'·1:r~~pee'J~1~l~u:~

gent leurs pcllicules

&

forcenc dehors. Tous les

jouu elle en fait un,

&

elle en

fainoUjour~

plus

de vingr. Les Anciens ont reconnu par expern:nce

que la morfure de la Vipere étoit forr<i craindre,

a

caufe de fon venin,

&

la mCme experience lel\r

VI P

;\ fait.

v,oir que

la.

Vipere étoit excellenre contre

quanmc de malad1es. II y a

~ins

Galien pluíieurs

Cl':en~ples

d; gens

ana9ués.delad~eric,

qui oméeé

~uens.

en buvanc du vm oudes v1peres avoiene éeé

crouffees. Arereus rappone

~lui

d'un rñaladc qui

non

f~ulement

fut gueri en bfrvam du mofrt oll.

une vipere s'éeoit

noy~e,

mais qui recouvra fajeu–

neífe , ayam renouvellé fes chevcux ,

fa

pean

&

fes

ongles.

C~ux

quiont raifonné le plus ld.-dcfli1s, ne

;a¡;:n~P;~n;oi(~l'n fil;!~~¡~~~~; ;~u:~~:~~l:~~a~~~

enfemble dans un mCme fujct, om die que la Vi–

pere n'avoit du veninqu'en de cerraines parties,

&

~~~cf~~~~rl~~~~eCde~ K;1~t~~:~ei~s~~¡ :l!;:~~elf1~

les opmtons des Anciens, dit que l'on ne

f~auroit

doucer qu'il n'y.aic narur.eHernent du poifon dans

les dcnrs de la..V1pcre, pmfque

fi.on

s'en blcífe, foit

qu'~l~e (~it

mone ou vive )

la

playe

efl:

monelle

i

a

quo.111aJoÜtc que le poifon rccueilli des animaux

vc:mmeux dont fe nourrit

la.

Vipere ·,

&

arriré par

la

v~licule

du

~el

,

mais v:igue

&.

fpi1imeux, efl:

pone aux parces de la gorge , pour

y

Ctre mis

comme dansun

.refervo.ir

narnre!J,

&

y reccvoir le

caraél-ere de venm deVtpere. Eumuller avoue que

toutes ces

chof~

fom vrnies,

:i

les prendre dans

le bon feos, mais il lc::s précend fondées for une pu·

re

h~porhéfe

qui c:fl faurIC. On

:i

vU ,

dir.il

, GUe

les Vtpcres ne communiquoienc leur poifon qu'cn

mordanc,

&

9n a ccmclu de

l:i

qu'elles avoient les

dem~

venimeufes. On a trouvé de plus. daos Jeurs

genc1ves des veficules remplies de ccna10eliqucur,

&

on a die que cecee liqueur éroit un poifon

,

par–

ce qu'il venoir de

la

veffie dLt

fiel ,

les Anc1ens

ayanr cru qut le fiel éroit le poifon le plus perni–

c1c::ux de chaque animal ; mais li les Viperes renfer–

ment

~n

aurne

li

précieux pour la confervacion,

&

meme pour

!:l.

prolongacion de la vie ) on de ...

mande d'oU ce poifon leur vienr dans les denrs,

dans la liqueur du

fiel

&

dans

les

veíicules de!:

gencives.

o~

précend queb forc,e

de~uire,

que les

Auteurs :i.rmbuem aux denrs de la Vtperc aprCs

fa

mort, ell:une faulfe perfu:ifion dom on n'a jamais

fait une verirable experienCe,

&

Sc:verinus :'l.íltlre

que

la

den~

de la Vipere enriere , ou en poudre ,

&

avalée, lom d'Ccre mortelle , n'd l: pas mCmc dan–

gernufe. Le;mCme Enmuller , aprCs un long exa–

men des differcmes opinions des Auceurs, fur quoi

~u~ªFe~o~tie ~~~~

1

~~~t~:,~i~~c:o~~C~~c~~~~~~1~i,qu~;

aucun poiton , renfc:rmem des remedes divins, qui

ne fe trouvem dans nulle amre crearnre ,

&

qne

l'on voic rous les jours les admirables elfets de l'ef-

r.:rii~~: ~~~1~rfe~ºfi:Vér~:~~:1~~~~~te~~~~fi~~t\:\1:~:

dans l'épi!epÍle,

la

lepre,

la

galle,

&

dans les au–

tres affellions malignes. 11 entre enfuire dans le

dé·

mil des panies de Ja Vipere,

&

commen9anpp:tr le

c~ur,

il rapporre que cmq CC%urs deCfc:chés

&

pris

en une fois ¡ar un jeune homme , eurenc un

fi

grand pouv?1r

~

que

j~ma~s

aucnn poifon n'e.m la

force·de hu nu1re. 11 aimotr les ferpens ,

&

il

en

manioit eoUjours,

~"lns

les craindre. Les ferpens au

concrairc: le cr;iigno1em. ZuVclphcr enfc:ignC la ma–

niere de preparer une poudre excellcnce

&

une ·eau

bezoardique du ca:ur

&

du foye de la Vipere. Son

foye pulvcrifé cfl un remede crcs-prefenc dans

le~

dyfemeries!,

&

paniculieremcnt

da.ns

les épidemi–

ques.

Un

grain de

fiel

de Vipcre derTCché garantic

de come forre de venins, felon Borellus,

&

l'épine

en poudre ou en magillcre ferr aux mCmes ufagcs

que la chair. On cient que la queue guéric la dou-

leur