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OU

LA DIALt:CTIQUE.

Faux

Syllogifmu~

437

&

la conclufion feroient des propoGtions fauíTes, ne fera

point un

faux Raifonnemi:nt,

ou un Raifonnement vicieux:

fi

la

Conclufion découle bien des prémiffes.

Au contraire , un Raifonnemenc dont les

deux prémiffes

&

la conclufion feroient des propoútions vraies ,

ne

fera.

pas moins un

faux Raifonnemenr

,

ou un Raifonnemem

vicieux: fila ConcluÍlon n'eíl: point conrenne dans les pré–

rniífes,

&

ne réfulte point des prémiífes.

IIº.

Les Vices

du

Syllogifme,

&

en général, du

Rai•

fonnement, dérivent tous de deux fources générales;

fa.–

voir: ou d'un

D éfaut de droiture dans le creur,

qui fair

que

l'on cherche

a

tromper

&

a

féduire,

&

que l'or.i emp\oie

pour cela une maniere de raifonn .r

dont

on fent tres-bien

le vice

&

l'impofiure: on d'un

D éfaut de

Lumiere

dans L'efprit,

q1ii

fait que l'on ne tend

a

tromper

&

a

(éduire,

que

parce

qlle l'on efl vraiment féduit

·&

trompé foi - meme par

fa

fa<_;:on de voir

&

de raifonner., dont

on

n'apper~oit pas

le

vice

&

l'erreur.

· De-la le Sophifme

&

le Paralogifme, auxquels fe

rédui–

fent généralement tomes les efpeces quelconques de raifon-.

nemens vicieux

&

non-concluans.

LE SOPHI SME ET LE,

p

ARA LOGISME.

q7.

DÉFINITION.

Le

Sophifme

&

le

Paralogifme

font

des

raifonnemens faux, qui paroiífent concluans , fans l'ecre

en effet.

Ces denx efpeces <le raifonnemens, ne different en rien

clans leur nature , qui eíl: toujours également un abus ou

un renverfement de la vraie Dialefüque. lis ne ddferent en

ríen non plus dans leur· effet, qui tend toujours également

a

rromper

&

a

féduire ; qui mer par-tout également

dt1

louche

&

du gauche, dans la maniere de préfenter les

cho–

fes ,

lls

ne differenr done propremenr que dans l'efprit

qui

les fait naitre, lequel exclut toujours la droiture

&

la bonne

foi,

dan s le fophifme; fans l'exclure de meme, dans le

p3.ralogifme. Ainfi,

Iº.

Le

Sophi{me

eíl:

un

faux

raifonnement

qui

prend

fa

fo

urce dans l'efptit de chicane

&

de mauvaife

foi,

lequel

veur tromper

&

féduire par une fauífe apparence de vérité.

IIº.

LI!

Pa.ralogifme.

eft un

faux

raifonnement qui

na1t

d'un fimple défaur de lumiere ou d'attention, fPou

il

arrive

que l'on s'abufe ou que l'on

fe

trompe foi-meme: foit en

prenant pour vrai,

un faux

principe; foit en prenant pour

légitime, une conféquence qui

par?h

découler

~

&

qui

n.;:

découle

pounam pas, d'un principe

vrai.

E

e

iij