OU LA DIALECTJQU:IL
Syllogifrnt
compliqul.
41
t_
:.ttribut , deux chofes incompatibles;
&
de nier . que ces
ch0fes incompatibles puiífem exifier enfemble
&
a
la
fois
dans fon fujet. ( 473 ).
Le Syllogifme conjonaif ne
fe
fait
qu'ert une feule ma•
niere ,
qui
confiíl:e
a
affirmcr l'un des membres igcompa."..
tibles, dans
la
mineure ;
&
a
nier l'autre, dans
la
conclu–
fton
:
comme tlans le fyllogifme fuivant ,
qui pourra
fervit.
d'exemple général
a
cet égard•.
L'Homme ne peut fervir
a
la fois
&
le
vrai Dieu
&
le
Dieu des richeífes.
Or,
l'Avare fert le Dieu des Richeífes:.
done l'Avare ne fert point le vrai Dieu.
En
fuppofant .une
-vraie
&
réelle lncompatibilité
entre le~.
deux membres de la majeure:
il
eíl: clai-r que
fi
l'un de ce§
deux memhres exifie dans un fujet , comme l'énonce
la–
mineure ; l'aut,re efi néceífairement exclus de ce meme,
fujet, comme l'énonce
la
concluíion.
S38.
REGLE UNIQUE.
Pour que
le
Syllógifme eonjonéHt
foit
exaét:
&
concluam,
il
faut néceífairement:
JQ.
Que l'un des Membres de La majeure, ou de la
ConjoTJC•
tion
,
foit
affirm¿ J.ans la
mineur
e :U
O •
Que L'autre Memhre
,
le
premr.erou le fecond, foit niJ
dans la conclujion.
DÉMONSTRA'rION.
11
efi facile
~
d'apres
l'idée qúe
nou~
venons de donner du
Syllogifme
disjonérif,
de
rendre
rai–
f9n
de l'une
&
de l'autre partie de
cette
regle.
lº.
Dans t0ut Syllogifme conjonétif.,
la
Mineure doit etre
affirmarive: parce que la majeure eíl:
deja
négative;
&
que
fi
la mineure étoit encore négative , la conclw.fion feroit_
nulle; comme elle l'eíl: toujours dans rnut
f
yllogifme done
les deux prémHfes font négatives. (
sIs ).
C'eíl pour cette raifon, que le raifonnement fuivanr eff.
vicieux
&
non-concluam,.
L'Homme ne peut fervir
a
la fois
&
le vra-i Dieu
&
le
Dieu des richeffes : ór, le Prodigue ne fert point le
Dieu'
des richeífes: done le Prodigue
fert
le vrai Dieu.
,
IIº. Dans tout Syllogifme conjonétif, la Concluíion doit;
étre né-gative: parce que les deux membres de la majeure
étant incompatibles dans un mente fojet , par la foppofi_:
tion ; des-lors que l'un des
deux-
convient au fojet, comm~–
l'affirme la mineure, il faut néceffairement que l'autre ne
convieune pas au meme fujet;
&
c'eíl: ce q,ue doit e.xprimer
la conclu r: on négativ~ C.
Q.
F.
{?.