THÉOIUE
DE
:tA
CEltTtTUD!:
que lenr ob)et n'a jamais
été
atteíl:é ni coníl:até par aucune
autoáte
qm
méritat
la
moinclrr créancc.
1°.
Tel eft Tite-Live, quand
il
nous -raconte gravement
que certains boucliers furent apportés
du Ciel
par le .Dieu
Jüpirer ou
par le
Dieu
Mars; pour
etr~
comme
un monu.
ment éternel de la proteérion que
ley
Ciel accotd1>it aux:
Romains :. .qu'un Pretre des
Faux
Dieu
x deRome,
prit en
main un caillou,
&
le divifa en deux ,
fa.nsdoute,
a.
propoSi
de
bottes , en prefence
d'un
grand peu
ple a1femblé, avec
1~
·tranchant
d'm1
rafoir: qu'une· Prétreífe de
la
Déeífe Veíl:a
~
mit
a
flot un vaifreau engravé. en le tirant avec
fa
cein•
ture: qu'Annibal 0péra la <.lifTol-ution d'un grand rncher qui:
arretoit fon arm~e dans les Alpes, en verfant fur ce rocher
•une ~rande quan.tité de v inaigre ;.
&
ainfi du reíle.
llº.
TeJ eíl P.hiloílrare, quand
il
nous raconte lies (ables.
obfcures
&
abfurdes , qu'il atrr-ibue
a
fon prétendu Thauma–
turge Ap0llonius
de
Tyane.
·
ll1°.
Tel efi
Mainbourg
~
quand
_il
nous
débite,.
d'apres.
tli.fférentes aurorités aw.xqnelles Wle critique edairée-
~
judi–
cieufe ne devoit ajoutcr aucune foi
,
certains Comes.qui
ne
·font propres que p0ur amufer les. enfans.
IV~. Tel eíl l'i!luílre de Thou,
qua-nd,
imbu
d.esfolies.
-de l'Aílrologie j,udic;iaire,
il'
nous pa._rle de certa
-ihsHorof
·copes jufbfiés par
l'
événement ;
horofcopes q,u'il au,roit pure-–
:ment
&
fimplement relégués dans la dafTe des eJktravagan–
.ees humaines ·, s'il avoit eu foin, avant de les adopter,.
d'exa,rniner philofophiquemem: en premier lieu,
ú-
ces forres
-de
prédifüons n'avoient poinr été faires apres l'événemenc;.
en fecond lieu,
íi
en les fuppofant faites ava,nt l'évén.ement,.
elles
ne pouvoient pas
fe
vérifier par hafard·.
L.E.S
MIRACLES, PHÉNOMENES PEli/T - -E.Tb.E·
IM.POS.S,IB .I:.E S..
39f.
0BJECTION
X.
Croire aux Mir-acles, c'efi croire
~
des
F aits jürnaturels
,
qui répugnem
&
en eux-memes
&
dans la caufe qu'on, leur attribue: comme il eft facile de, le.
pronve
r. Le
Miracle
,
felon la définition
me.mequ'ón ell\
clonne,
e.íl:une interruption des
Loix
génér
.ales &confiantes.
<le la
N
atu,re.
Or,
une
telle 'interruption, dans
les
principes.
Jneme de la faine Théologie
,
eíl impoffible
&
chimérique.
Car
,'il
eíl:
évident
que
l'Auteur de la Natm-e,
qui- a primi- _
tivemem é'tabli
&
l'Ordre aél:uel
&
les Loix aél:u.elles de la–
_N ature, ne peut changer
&
cet ordre
&
ces loix,
~eme–
pour un moment; fans changer de cleífein
&
de volonté ,,
-fans ·erre lui-meme chanoeant
&
variable dans
fa
nature :–
ce qui répugne évidemme~lt,
de.·r ·aveu
de.
t0ute
fa.ine Fhilo"'.