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cinq ou six siecles d'existence, son origine remontant

a

la fondation de

la viHe du Cuzco par Manco-Capac. Cette long.!:!_e période constitue

l'Époque de la ctvilisation des Incas,

que l'on peut consldérer comme

l'Histoire du moyen-age du Pérou.

Avant Manco-Capac, avant la fondation de son empire, les anciens

habitants de l'Amérique méridionale avaient déja parcouru bien des

étapes séculaires dans la voie de la civilisation.Des ruines de monuments

grandiosas et méme de villes entieres, dont les diversas archltectures,

non-seulement sont essentiellement distinctes de l'architecture des

Incas, mais encore different considérablement entre elles, et

a

l'égard

desquelles, des le t empsdes Incas, on ne conser vait plus guere que de loin–

taines et vagues traditions; des langues en grand nombre qui avaient fait

place a la langue générale de l'empire, le quechua, langues dont plusieurs

étaient sur le point de disparaitre lorsque les Espagnols occuperent le

Pérou; diversas traditions aussi obscuras que fabuleuses au

sujt~t

des pre–

miers habitants de l'Amérique et des races antérieures a calle des Incas;

tous ces faitsdémontrentclairementque les tribusqui peuplaientlesvastes

domaines au centre desquels on fonda la villa du Cuzco, pour en faire le

comr de l'empire, comptaientdéja dans leur histoire un long passé avant

l'apparition de Manco-Capac. Cette période forme

l'Époque de

la

ctvilt–

sation prtmitive des Péruviens.

Nous la regardons comme l'Histoire

ancienne du Pérou. On pourrait la nommer l'époque préhistorique,

a

cause du manque de certitude; mais la linguistique, qui aujourd'hui

parvient

a

résoudre les problemas les plus ardus touchant !'origine des

peuples anciens, de méme que l'ethnologie, qui réussit a obtenir des

résultats non moins imp9rtants par l'étude des cranes et le classement

des antiquités, sont appelées ajeter beaucoup de lumiere sur cette épo–

que loio.taine, en fournissant la solution des graves questions relativas

aux premiers habitants du nouveau continent et en donnant ainsi

a

cette

branche de l'histoire un caractere authentique et précis.

Il n'est presque pas de peuple de l'antiquité, ainsi que l'éminent

historien anglais Robertson en fait la remarque, auquel on n'ait

attribué l'honneur d'avoir peuplé l'Amérique. Les Juifs, les Cananéens,

les Phéniciens, les Carthaginois, les Grecs et les Scythes, plus récem–

ment les Chinois, les Suédois, les Norvégiens, les Iberas, flgurent au

nombre des nations que les historiens, les uns dans leurs divagations,

les autres sur des conjectures plus ou moins vraisemblables, consi–

derent comme les premiers habitants du Nouveau Monde.

Ce

quí est