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·certain, c'est que, jusqu'a présen:t, ce probléme n'est pas
•SC!li1tf
de la
région
de~
hypothéses; les sciences que nous venons .d'indiquer . pour-
ront seules peut-etre en amener un jour la solution.
·
.
, .Des trois
~poques
dans lesquelles nous venons de diviser l'Histoire du
Pérou, calle des Incas est la seule qui présente de l'intérét pour notre
sujet. Le drama d'Ollantai, que nous livrons aujourd'hui a la publicité,
étant tout ce qui reste de la littérature de l'empire, et l'esprit, les
.croyances, la vie, les mreurs de cette nation' s'y réfléchissant plus vive–
ment que partout ailleurs, enfin ca drame ayant été composé dans la
langue quechua, qui a été la languc générale des Incas,
il
nous a semblé
~ndispensable
de donner une idée, bien que breve et succincte, de cette
époque.
. :ilhistoire sur ce point nous fournit toute la lumiere nécessaire pour
~pprécier
dilment le haut degré de culture intellectuelle auquel les
Incas étaient parvenus. Quoiqúe les conquérants espagnols, dans leur
reuvre de destruction, n'aient eu assurément aucun souci de. conservar
les monuments de ce peuple, ni de s'enquérir de ses traditions ou
d~.
dé~hiffrer
ses quipos, unique genre d'écriture que possédassent las ·
Incas, la civilisation parmi ceu:i-ci était tellement avancée que ni les
ravages de la conquéte, ni le servilisme résultant de l'oppression de trois
siecles derégime colonial, ne sont parvenus
a
l'anéantir complétement,
P!lS
plus qu'a en ternir l'éclat aux yeux de la postérité. Bien que les
h~storiens
contemporains de la conquéte ne nous aient pas présenté le
· tableau des progres moraux et matériels de cette nation, les restes de
cette race, sa langÜe, que l'on parle encore dans la plus grande partie des
régions transandinas, les agglomérations urbaines et" rurales de. poim–
lation indigene qui n'ont pas cessé d'exister au sein de ces contrées, et
qui, malgré l'influence avilissante de l'esclavage colonial, ont co¡1servé
jusqu
1
a
nos jours un esprit de haute moralité, de sociabilité, de culture
intellectuelle, pol!l'raient meme actuellement nous fournir le témoi–
gnage évident du développement auquel avait atteint ce grand peuple au
moment de son apogée.
·
Parmi les historiens des premiers temps de la conquéte auxquels nous
faisons allusion, Garcilaso de la Vega (
4 ),
Cuzcain de naissance et des-
(1)
Cet illustre Cuzcain naquit dans la ville du Cuzco, le 12 avril1539.
n
partit pour
l;Espagne le 21 février de l'année 1560, et mourut
a
Cordoue le 22 avril 1616. Ses cen·
dres reposeut dans la cathédrale de Cordoue, dans la chapelle qui, précisémellt paree