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-XI-

·certain, c'est que, jusqu'a présen:t, ce probléme n'est pas

•SC!li1tf

de la

région

de~

hypothéses; les sciences que nous venons .d'indiquer . pour-

ront seules peut-etre en amener un jour la solution.

·

.

, .Des trois

~poques

dans lesquelles nous venons de diviser l'Histoire du

Pérou, calle des Incas est la seule qui présente de l'intérét pour notre

sujet. Le drama d'Ollantai, que nous livrons aujourd'hui a la publicité,

étant tout ce qui reste de la littérature de l'empire, et l'esprit, les

.croyances, la vie, les mreurs de cette nation' s'y réfléchissant plus vive–

ment que partout ailleurs, enfin ca drame ayant été composé dans la

langue quechua, qui a été la languc générale des Incas,

il

nous a semblé

~ndispensable

de donner une idée, bien que breve et succincte, de cette

époque.

. :ilhistoire sur ce point nous fournit toute la lumiere nécessaire pour

~pprécier

dilment le haut degré de culture intellectuelle auquel les

Incas étaient parvenus. Quoiqúe les conquérants espagnols, dans leur

reuvre de destruction, n'aient eu assurément aucun souci de. conservar

les monuments de ce peuple, ni de s'enquérir de ses traditions ou

d~.

dé~hiffrer

ses quipos, unique genre d'écriture que possédassent las ·

Incas, la civilisation parmi ceu:i-ci était tellement avancée que ni les

ravages de la conquéte, ni le servilisme résultant de l'oppression de trois

siecles derégime colonial, ne sont parvenus

a

l'anéantir complétement,

P!lS

plus qu'a en ternir l'éclat aux yeux de la postérité. Bien que les

h~storiens

contemporains de la conquéte ne nous aient pas présenté le

· tableau des progres moraux et matériels de cette nation, les restes de

cette race, sa langÜe, que l'on parle encore dans la plus grande partie des

régions transandinas, les agglomérations urbaines et" rurales de. poim–

lation indigene qui n'ont pas cessé d'exister au sein de ces contrées, et

qui, malgré l'influence avilissante de l'esclavage colonial, ont co¡1servé

jusqu

1

a

nos jours un esprit de haute moralité, de sociabilité, de culture

intellectuelle, pol!l'raient meme actuellement nous fournir le témoi–

gnage évident du développement auquel avait atteint ce grand peuple au

moment de son apogée.

·

Parmi les historiens des premiers temps de la conquéte auxquels nous

faisons allusion, Garcilaso de la Vega (

4 ),

Cuzcain de naissance et des-

(1)

Cet illustre Cuzcain naquit dans la ville du Cuzco, le 12 avril1539.

n

partit pour

l;Espagne le 21 février de l'année 1560, et mourut

a

Cordoue le 22 avril 1616. Ses cen·

dres reposeut dans la cathédrale de Cordoue, dans la chapelle qui, précisémellt paree