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MOLLUSQUES .
ordinaires n 'eu l p1us été d 'aucun usage. Nous avons
vu précédemment que la nature avait souvent alors
fait: subir
a
ce pied une transformation qui le rendit
propre
a
la natation; ici, elle a pu i'annihiler d'une
maniere complete, en disposant tout le corps de ces
l\'Iollusques pour ce mode de locomotion.
D'apres ces considérations , nous croyons que dans
un systemenalurel, c' est-a-dire basé sur l'ensemble de
l'
organisation et non sur un seul caractere, les Phylli–
roés doivent etre rangés parmi les nudibranches .dont
ils out presque tous les caractere anatomiques; l'ab–
sence du pied et la forme particuliere de leur corps,
en rapport avec leurs mreurs pélagiennes, les distin–
guent cependant d 'une maniere assez tranchée des
l\'Iollusques de cet ordre pour qu 'ils méritent de con–
stituer , dans ce meme ordre, une famille distincte de
toutes celles qui le composen t (
1).
(1) Dans un mémoire que nous avons adressé a
I'
Académie des
sciences, en mars 1846, nous avons déja fait connaitre l'opinion
que nous émettons ici sur les affinités naturelles du genre Phylliroé
( voy. les
Comptes rendus ,
tom . XXII , pag . 473
);
nous croyons
devoir le rappeler, pour ne pa paraitre plagiaires envers des na–
turalistes qui ont adopté depuis notre maniere de voir, sans nous
citer.