PTÉROPODES.
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L'on voit encore au fond de la cavite buccale, sur
les c6tés de la langue, deux petits orifices un peu sail–
lants qui conduisent dans deux appendices considé–
rables, cylindr iques, se prolongeant dans la cavité
abdominale et réunis par une petite bride celluleuse
a
leur extrémité po térieure. Cuvier n'a fait qu 'indiquer
ces parties dont il dit ignorer les usages; M. Van Be–
neden, qui les appelle crecums de la b6uche, les a
mieux fait connaitre, quoique la description qu 'il en
a donnée ne soit cependant pas complétement exacte
(pl.
15,
fi g, 13, 17, 18,
cp ).
En étudiant ces appendices , de
1'
extérieur
a
l'in–
térieur , on rencontre d 'abord une couche muscul aire:
assez mince dont les fibres sont longitudinales ;
er~
dessous de cette premiere couche, s'en trouve une
autre de meme nature, mais
a
fibres circulaires el
beaucoup plus épais e que la précéden te ( fi g. 19) ;
celle derniere couche circonscrit une avité intérieurE
qui occupe toute la longueur de l'appendice et qui es t
terminée en cul-de-sac
a
son extrémité postérieure.
Ce tte cavité rec;oit libremenl, dans toute son étendue,
un second tube qui n 'estpas de nature cornée, comme
l'a cru M. Van Beneden , mais qui nous asemblé con–
sti tué encore par deti x couches di stinctes, l'une exté–
rieure musculaire, l'autre intéri eure dense et tapissée
a
sa face interne de crochets co rn és que
l'
on voit par
tran parence
a
travers ces deux couches (fi g. 19). Ces
appendices sont done formés de deux tubes emboités
l'
un dans
l'
autre, fermés et libres postéri euremen t,
tandis qu'ils sont unis par leurs bords antérieure-