PTÉROPODES.
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t6t cette espece de dégradation que présente le pied
dans le Ptéropodes nus, s'observe du reste d 'une ma–
niere encore plus prononcée chez d 'autres Gastéro–
po.des, la Janthine et le Glaucus par exemple , chez
lesquels cet organe n'est presque plus aussi d'aucun
usage pour la locomotion et se trouve rempfocé pour
ainsi dire, dans le premier , par une espece d'appa–
reil hydrostatique qui maintient ce Mollusque
a
la
surface de la mer , et dans le second , par les appen–
dices digités qui constituent les branchies.
Nous croyons avoir démontré, par les considérations
qui précedent, que les Ptéropodes ne different pas
essentiellement des Gastéropodes et ne doivent par
conséqu~nt
pas former une division de meme <legré
ou une classe, comme l'admettent presque tous les
zoologistes. Il nous reste done
a
déterminer les rap–
ports de ces Mollusques et
a
décicler s'il faut,
ú
l'exemple de Cuvier, les ranger
a
la suite eles Cépha–
lopodes et les placer par conséquent
en
tete des Gas–
téropodes, ou bien les rapprocher, comme l'a fait
M. de Blainville, de certains ordres parmi ces der–
niers' ou bien enfin les rejeter
a
la fin de la classe'
a
l'imitation de Lamarcl , pour en faire le passage des
Mollusques céphalés aux acéphales.
Le premier rapprochement, qui a été adoptá par la
pl~part
des zoologistes, semble d'a.bord antorisé par
une certaine ressemblance extérieure des Ptéropodes
avec les Céphalopodes. Ainsi , l'on a pu voir dans la
forme du corps de quelques-Lms de ces Moll usques,
les Pneumodermes et les Clios par exemple , dans la
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