DE LA BO lTE.
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plus
ives; leur chanta plus d 'éclat. Un ensemble par–
fait l'egne dans tous leurs mouvements .
e<
Le son produit par
le
choc des calebasses contre
terre est grave et has , tandis que les mains des acteurs
en frappant les calebasses rendent les notes plus aigues.
C'est une musique étrange , sauvage, en harmonie avec
le chant des acteurs.
e<
lis célebrent les louanges du roi, sa bon té , sa jus–
Lice, son adresse
a
la chasse, sa valeur dans les combats,
el, par une transit.ion naturelle, ils chantent la guerre et
les batailles. Alors ce sonl des mou ements frénétiques ,
des cris, des évoluti ons furibondes de calebasses. La ca–
lehasse est le casse-tete dont ils assomment
l'
ennemi , la
lance dont ils le percent, la hache de pierre dont ils luí
fendent le crane. Battue sans relache par deux mains
acharnées, elle bondit furieuse et h eurte le sol avec rage;
on entend les hurlements sa uvages des vainqueurs et les
plaintes des mourants.
e<
On croirait impossible de conserver de l'ensemble
dans ces mouvements désordonnés, expressiori de la rage
et de l'exaltation féroce de leurs combals. Pourtant, pas
un
ge te, pas le moindre accident de cette pantomime
si brusque, si heurtée, qui ne fút répété avec une préci–
sion et une mesure surprenantes par les cinq acteurs
a
Ja
fois.
ce
Cette s ene enleva toute l'assemblée, qui applaudit
d 'entbou iasme el aJua de ses bra os la sortie de ac–
Leur
· ouffié · et niis elants de sueur.