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DE LA BONITE .
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de parler, MM. Gaudichaud, Fisquet et Souleyet se
mi–
rent en marche avant le jour pour aller explorer le pays.
Voici comment l'un d'eux raconte les incidenls de celte
promenade et dépeint la contrée qu'ils parcoururent
ensemble:
«
Partis du bord,
a
quatre
heur.esdu matin , nous
fümes entourés' en mettant pied
aterre' par une quin–
zaine de Kanakas qui, devinant notre intention, s'em–
pressaient
a
l'envi pour porter nos effets. C'étaient de
jeunes gar<;:ons vifs et alertes qui ne font jamais défaut
aupres de l'étranger. Nous en primes quatre qui de–
vaient nous servir de guides et se charger, au retour,
du produit de notre récolte scientifique.
«
A quelque distance de la ville , nous arrivames aux
régions cultivées et nous traversames ensuite , pendant
trois quarts d'heure, des champs de
0
taro soigneusement
entretenus.
Culture du taro.
«
Cette culture exige un systeme d 'irrigations perma–
nentes. La disposition du terrain s'y prete admirable–
rnent, et
il
faut convenir que les naturels ont su en pro–
flter avec beaucoup d'intelligence. Ces champs forment
autant de bassins placés les uns au-dessus des autres en
amphithéatre et séparés par . d 'étroites chaussées. L'eau
fournie par une riviere qui coule dans la vallée d'Hono–
lulu est conduite par plusieurs canaux dans les champs
les plus élevés, d' ou elle se tléverse natnrellement dans