DE LA BONITE .
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primait
a
Honolulu. Il fut rempli de prévenances pour
les officiers e.t les passagers de
la Bonite
pendant le
temps de leur séjour.
Un intéret plus positif conduisit ensuite M. Vaillant
chez M. Greenway, Anglais·, qui dirigeait, en qualité de
premier commis, la principale maison du pays. Le chef
de cette maison, M. French, appelé par ses affaires sur
la cote de Californie, n' était point en ce moment
a
Honolulu. C'est
a
cette maison qu'ont nécessairement
affaire les capitaines des batiments en relache, pour se
procurer la viande fraiche destinée
a
leur équipage. Le
commandant de
la Bonite,
tottjours préoccupé du bien–
etre des marins confiés
a
sa conduite, n'avait garde de
négliger de semblahles soins.
Il ne perdait pas de vue non plus l'intéret de la mis–
sion scientifique dont il était chargé. Le choix d'un lieu
ou
l'
on put ét.ablir
l'
observatoire n' était poin t indiffé–
rent, et il n'y avait pas de temps
a
perdre pour trouver
un endroit convenable si
l'
on voulait que les travaux
pussent commencer des le lendemain matin. M. Vaillant
fut servi
a
souhait par les circonstances. Deux Fran9ais,
ouvriers charpentiers
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venus en 1831 avec les mission–
naires catholiques étaient res tés, apres leur départ, et se
trouvaient fixés
a
Honolulu sur un terrain d'abord con–
cédé aux missionnaires. Ils étaient déja venus voir le
commandant. Ils se preterent avec le plus grand empres–
sement
a
ce que les observateurs de l'expédition s'éta-
blissent chez eux .
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