DE LA BONITE .
riei1 dire, en tira un superbe manteau en plumes de
couleur, tel qu'en portaient jadis dans les grandes occa–
sions les rois de ce.s iles.
Jl
le p1ac;:a sur ses épau1es. Sa
figure exprimait en ce moment un sentiment de fierté
et de satisfaction. Était-ce en souvenir du passé que cet
ornement rappelait, oú Kouakeni voulait-il seu1ement
glorifler l'habileté de ses compatriotes qui savent pro–
duire de semblables merveilles de goút? nul ne put le
dire, mais chacun s'empressa de ]ouer la beauté de
l'
ou–
vrage et la majesté du chef, qui paraissait de plus en
plus satisfait. Súr désormais de
l'
effet qu'il désirait pro–
duire, Kouakeni replia la riche cape, la remit soigneuse–
ment dans son enveloppe, et, s'avanc;:ant vers le com–
mandant, il le pria, de l'air le plus gracieux, de vouloir
bien l'accepter, en joignant a ce cadeau un gros mor–
ceau de bois de sandal.
La cavalcade.
Cependant Kapio-Lani, Ihontée sur son coursier, pres–
sait le départ; chacun se mit en selle et la caravane par–
ti t au galop. Cette allure n'allait pas a tout le monde, ni
a
tous les chevaux.
1\1.
Vaillant et M. Barrot, mieux par–
tagés sous ce rapport que le reste de la troupe, purent
seuls la soutenir quelque temps; les autres se résigne–
rent a les suivre de loin, jusqu 'a ce que la route deve–
nant plus abrupte, la tete de co]onne fút eHe-meme obli–
gée de prendre ]e pas. Le commissaire,
a
pied,
était