CHAPo
V. -
AFFAlBLISSEMENT DE LA FO. EN
GÉNÉRAL.
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nativement de l'extréme énergie
a
l'extréme abattemeut,
de la r.erlitude au doute eta la superstition, on voit oaitrt!
ici, ::fans un cercle
I
d'esprits d'élite, l'idée que le monde
visible a été créé par le Dieu d'amour, qu'il est une
reproduction du modele préexistant elllui, et qu'il recevra
toujours de son créateur le mouvement et la vie. L'ame
de l'individu peut d'abord, au moyen de la connaissance
de Dieu, faire enlrer l'E:tre inflní dans le cercle étroit
qu'ellc embra se, et ensuite s'étendre
elle~méme
indéfi–
Diment grAce
a
I'amour divin : tel est le vrai bonheur sur
la terreo
Ici les souvenirs des tendances mystiques du moyen
f1 g'c vicnncnt se méler aux doctrines de Pla ton et
a
des
idécs e sentieltement modernes. C'est peut-étre ce
concours d'idées qui a faH mÓl'ir un fruit merveilleux,
celle connaissance du monde eL de l'homme quí suffll'.:it
a
elle seule pour expliquer le
r~le
immense que la Renais–
sanee de l'ltalie a joué dans l'bistoire de notre civili–
saLion.
I
Si Pulci dans son
Morgattle
est sérieux quelque parl quand
iI
parle
de cboses reliGieuses, c'est dans le cb.
XV I,
str. 6 : ce discours
déiste de la belle pa¡enne Antea est peut-élre I'expre 'sion la plus
neHe des opinions qui avaient cours parmi les compaGnons de
Laul'ent. Les discours du dé mon Astaroth (cités plus baut,
p . 27íl, note 1) en (orment en quelque ¡orte le complémeut,