Table of Contents Table of Contents
Previous Page  509 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 509 / 678 Next Page
Page Background

PEROU E'F BOLIVIE.

419

de plus que de

fa

furent transportés,

avec Manco Capac, les derniers souve–

uirs d'une grandeur éteinte sur la

terre classique des

Incas(~~?

,,

.

I1 y a aussi une notable différence

entre les tombeaux des Aymaras et

_ceux des Quichuas. Les sépultures des

Aymaras, au lieu d'étre souterraines,

con istaient quelquefois en grands ba–

tim~nts

carrés, avec une petite ouver–

ture de.stinée

a

donner passage aux

cadav,re ; ceux-ci étaient rangés le Ion$

des murs, assis, couverts de vétements

ou d'une e pece de tissu de paille.

Souvent c'étaient de petites maisons

en briques non cuites, de la merne

forme que les monurnents funéraires

dont nous venons de parler,

a

toit in–

cliné, et offrant également une ouver–

ture du coté du levant; d'autres fois,

c'étaient des e peces de tours carrées,

a

di vers étages, contenant des corps

symétriquement rangés. Ce dernier

genre de tombeaux se trouve princi–

palement et en grand nombre dans les

füs de Quebaya et sur les bord

·c1 u

lac de Titicaca. Ces sépnltures, dont

les dimensions sont parfbis considé–

rables, réunies en groupes serré , for–

ment sou l'ent des e pe •es de villages,

nécropoles silencieu es dont le, liabi–

tants dorment du sommeil éternel.

II est impossible de d1re avec certi–

tude guelle fut la religion des Aymaras;

!'examen des monuments fait présumer

que le culte du soleil existait chez cette

nation, et que des bords du lac de Titi–

caca il

fut

transporté dans les murs de

Cuzco. L'orientation des temples

a

l'est, les bas-reliefs des portiques mo–

nolithes qui représentent l'astre bien–

faisantentouréde rayons, ces hommes

tenant detIX sceptres, occupant le cen–

tre du tableau et environnés de rois

couronné et de condors, telles sont

Tes preuves sur lesquelles s'appuie l'o–

pinion qui suppose l'existence du cu lte

du soleil chez les Aymaras.

En résumé, les Aymaras ne diffe–

rent des Quichuas que par une partie

des mots de leur tangue, par l'usage

(•) D'Orbigpy,

l'Hommr. amérlcain

t. 1,–

324.

de s'aplatfr Ja téte, par la construction

des monuments et par les tombeaux;

pour tout le re. te , ces deux nations

ont entre elles la plus parfaite analo–

gie. On peut done les considérer comme

deux rameaux issus de Ja meme sou–

che; et les Aymaras ayant v.écu, de–

puis les premiers temps de l'histoire

du Pérou,

a

l'entour du lac de Titi–

caca, berceau de Manco Capac et de

Mama Oello, il y a de fortes raisons de

présumer qu'ils ont donné naissance

a

la civilisation quichua. II faudrait done

voir dans les Aymaras le type de la

société péruvienue, le peuple modele

de cette contrée, la nation la plus an–

ciennement civi li sée, et dont les ins–

titutions ont été copiées par des voi–

sins rlus puissants.

ATA.CA.MAS. Les ancetres de cette

nation se nommaient

Olipes

ou

Llipi,

suivant Garoilasso de la Véga. On croit

que les Atacarnas occupent aujourd'hui

le versant occidental des Andes, depuis

le

19º

ju qu'au

22•

degré de latitude

mériuionale, e'est-a-dire l'espace com–

pris entre le sud d'

A

rica et le pays des

• Chango , qui

1

avec les Áymaras, soot

leur sellls ''oisins. Ce peuple habite

toute la province de Tarapaca et celle

d'Atacama. On éva lue le nombre de

ces lndiens

a

enviran 7,348' et' les

métis

a

2,170.

Tout ce que nous avons dit des ca–

racteres physiques des Quichuas pelft

s'appliquei· aux Atacamas; mais Jeur

langue parait différer esseotiellement

du quichua, de l'aymara et du ohango,

ce qui constitue un fait éminemment

caractéristique. lis sont pécbeurs et

a~ri cu lteurs,

ce qui

s\~xplique

par leur

residence sur le littoral et daos les

vallées fertiles. Pacifiques et séden–

taires, ils ont les memes moours et les

memes coutumes que les Aymaras.

Leurs tombeaux sont tout ce qui reste

de leur civilisation passée. Ces sépul–

tures ont une grande analogie avec

celles des

Quichu~s;

elles sont souter–

raines, et consistent en un caveau re–

vetu de murs en pierres seches. Les

morts

y

sont placés les jambes pliées,

entoures de vases, d'ustensiles de mé–

nage, de vétements, d'aliments, d'¡¡r-

27 ..