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1791.

Mars.

PHOQUES.

Le Morse

.le Coo.I.'.,

80

V O' Y A GE

»

Les

C/uvaux Marins

se

rassemblent sur la glace

en troupcaux : ils se vautrent pele - mele les uns sur

les autres ,

a

la maniere des

Cochons.

Quand ils

se

mettent

a

mugir ou

a

braire' leur cris se font entendre

an loin; et souvent, dans l'obscurité de la nuit, ou

dans les ternps de brume , ils nous avertissoient du

voisinage de la Glacc , avant qu'il nous fUt possiblc

de

la découvrir. Nous ne trouvions

jamais le trou–

peau endormi en entier : nous en voyions toujours quel–

ques-uns faisant sentinclle pour la sureté de ceux qui

dormoien t. A l'approche de nos chaloupes , les senti–

nelles vigilantes révei lloicnt ceux de la troupe qui se

trouvoient le plus

a

leur portée; !'alarme se répandoit de

proche en prochc ; mais ils attendoient pour se décidu

a

rr~ndre

la

fcrite,.,

que nous eussions fai t feu : au pre–

micr

de fusil , le bat ' llo

s'ébranloit, et, dans

:,?'/'g;;-=~ºi

p

s

u

ajus'te

,

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étoi

ra~e

qu n · u

s

u s par-dessus les

i

notre premierc

quoique blessés mortcllement' ils parvenoient

a

nous

échapper. Quelques Auteurs ont pcint ces Amphibics

comme heaucou p plus dangereux qu' ils ne nous ont

paru !'erre, lors merne que nous fes attaquions : ils

sont bien plus redoutables en apparence, qu'en réalité.

D es troupes nombreuses suivoient nos chaloupes et s'en

approchoient

a

les toucher; mais

l'éclair de l'amorce'

et souvent le mouvement que nous faisions pour les

coucher en joue' suffisoit pour les décider

a

l'instant

a

se précipiter dans les flots. Les Meres défendoient

leur~

P ctits avec un courage vraiment admi rable; soit dans

l'cau, ou sur la glace, elles se sacrifioient dans l'espoir

de