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D E M A R C H A N D.
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est
pas mauvaise
a
manger. La peau (de ceux du Nord
de l'AMÉRIQUE ' ) servoit autrefois
a
faire des four–
rures : les Américains les emploient aussi pour fairc
des ballons { des outres) qu'ils remplissent d'air , et
dont ils se servent comme de radeanx : on tire de leur
graisse une huile plus claire et d'un moins mauvais gofit
c¡ue celle du
Marsouin
et des autres Cétacées
».
Les
Phoques
sont pour les Gri:ienlandais une re>source
presque aussi précieuse que les
Baleines;
non-seulem'ent
i[s en tirent et vetement et nourriture, mais encore, de
leurs peaux ils couvrent leurs tentes et !euro canots : ils
se
servent des nerfs et des fibres
tendineuses pour
coudre leurs vetemens : les boyaux bien nettoyés et
amincis sont employés au lieu de verre pour
leurs
fcnctres ; et la vcssie
egraiss ' e sert de vase pour con-
t enir l'huile : ils
t s '¡:,her la
chai~
pendant le temps
u'1l
aussi les
G
ri:i n!an ai
~~
' Le P.
Charlevoi:c ( H ist. de la No1w. Fra11ce)
<li t qu'on
empl oyoit autrefois une granae quantité de
L o11ps marins
a
fa ire
des manchons, que la mode en est passée , et que leur grand
usage est de couvrir les ml lles et les coffi-es ·et d'en faire des
porte-manteaux : quand elles sont tannées, elles ont presque
le mcme grain que le maroquin ; elles sont moins fines , m:1is
elles ne s'écorchent pas
si
aisément, et elles conservent pl\ts
long- temps toute leur fralcheur : on en fa it
ch:
tres - bons
souliers et des bottines qui ne prennent point l'eau : on en
couvre aussi des siéges dont le bois est plutot u é <¡Ue la cou–
verturc. Les habicans de la Cote dLt
Nord- Outst
livrent aux
Russes les botrines qu'ils fo nt de ces cuirs, en échange <lc-s
1•etemem de !Jine et de l'eau - de - vie qu'ils en
r~~oivcnt.
22 .
PHOQllES.