1-. 9 1.
J\<lors.
2.1 .
PHOQUES.
V ·O Y A G
t
autour· de la gueule' des dents assez
~emblables
a
celles
du
Louf ,
la langue fourchue ou plutot échancrée
a
la
pointe, le cou bien dess iné; le corps, les mains et les
pieds couvens d'un poi! court ( dan s les un s assez rudc,
quelquefois dans d'aucres assez doux ); point de bras
ni
d'avant - bras apparens, mais deux mains ou plucot
Óeux mernbranes , deux peaux ren fermant cinq doigts ,
et termin ées par cinq ongles; deux pieds, sans jambes ,
tout pareils aux mains,
se~l ement
plus larges, et tourn és
en arriere, comme pour se réunir
a
une queue tres–
courte, que ces pieds accompagnent des deux cocés ; le
corps alongé comme celui d'ón poisson , mais renflé
vers la poitTine , étroit
a
la partie du ventre , sans
h anches, sans croupe et sans cuisses au-dehors; animal
d'autant plus é1range qu'il paroit fictif, et qu'il est ·le
mod
.e
que
l"íi
na
n des
oe tes enfanta les
re es , et ces Die'ux
e la Mer
a
tete
orps de
uadr,upeae, ' queue de Poisson ' ;
....,,_,.__.._
a s cet Empire muet,
sa voix, par sa figu re
par son incclligence , par
les facu ltés, en un mot, qui lui sont communes avec les .
habitans de la terre , si supérieures
a
ceUes des P ois–
sons , qu'ils semblent etre non - seu lement d'un autre
Ord re, mais d'un Monde différent: aússi, cet Amphibie,
quoique d'une nature tres - éloignée de celle de nos
' On ne peut pas douter que ces prétendus
Poisso11 -Hommtr ,
ou
Hommt-Poissons,
dom il est parlé sérieusement dans quelque'
Voyages des Espagnols et des Portugais , ne fussent des
Plzoques,
que
l'imagination des Marins, souvent aussi féconde que cclle
des Poetes, a transformés en
Homme-Marins :
ce sont les
Tri1011•
et
fes
Sirb1ts
de
1.a
Fable.