1791.
J\1ar.s.
22 .
PHOQt•Es.
8
VOYAGE
quittent meme alors leurs
gla~ons
pour éviter Ie choc
des vagues ' et ils vont
a
terre s'amuser de l'orage )
et recevoir la pluie qui les réjouit beaucoup.
lis ont
naturellement une mauvaise odeur, et que l'on sent de
fort
loin lorsqu'ils sont en grand
i~ombre.
II arrive sou–
vent que, lorsqu'on les poursuit ,
ils Iad1ent leurs
·Cxcrémens qui sont jaunes et d'une odeur abominable.
lis ont une quant_ité de sang prodigieuse ; et comme
j)s ont aussi une grande sur'chatge de graisse, ils sont,
par cen e raison, d'une naturc lourde et pesante : ils
dorment beaucoup et d'un sommeil profond; ils ai ment
a
dormir au soleil sur des
gla~ons,
sur des rochers;
on peut les approcher sans les évei ll er , et c'est la
maniere la plus ordinaire de les prendre. On les tire
des armes
a
feu ,
arce qu'ils ne menren t
a
u
alle <fans la tete; il s
sont
o
ou
me , parce qu
1
s r,ie p euven t uir que tres-lemement; on
les assomme
a
coups de baten "· (Le plus slir est de
-
frapper sur le museau; on leur enfonce auss i un épicu
dans la gorge, ce qui se peut
facil~ment
pa_rce qu'ils
·sont presque toujours la gueu le béante, et sur-tout quand
on les approche ).
«
lis son t tres-durs et tres-vivaces;
car, quoiqu'ils soient mortellement b lessés , c¡u'ils per–
dent
pre~que
tout leur sang) et qu'ils soient meme
écorch és et dépouill és de lcur graisse , ils ne laissent
pas de vivre encere; et c'est un spectacle affreux que
. de les voir se rouler dans leur sang. Au reste, la ch asse ,
ou, si l'on veut, la peche de ces animaux n'est pas
difficile, et ne laiss e pas d 'etre utilc , car la chair n 'en