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' 79

r.

Mars.

MouETT¡:s.

Le No,ldy.

37º

VOYAGE

troubl er leur

s et leur liberté. Et, en effet, les

animaux que la Nature, avec des moyens et des facultés

bien plus foibles en apparence, a rendus bien plus forts

que nous conrre les flots et les tempe.tes, tels que la

pi upan des Oiseaux

Pélagiens,

ne nous connoissent pas;

ils se laissent approcher, saisir meme, avec une sécurité

que nous appelons stupide, mais qtii montre bien clai–

rement combien l'Homme est pour eux un etre nouveau,

étranger, inconnu, et qui témoigne de la pleine et en–

tiere liberté dont jouit 1 'Espece, loin du Maitre qui fait

sentir son pouvoir

a

tOLlt ce qui respire pres de lui

».

L 'Espece des

Noddys

ne paroit pas s'etre &tendue au–

dela des Tropiques;

a

peine quelques-uns franchissent

les lisieres de la Zone Torride; mais ils sont tres–

no

J"CUX....dam les lieux qu'ils fréquentent: a

CAIENNE'

par exemple , on co

1pt

cen_t

Noddy.s

ou

Tlwuaroux

pou u

1

o

un«LFlrégate

·

ils CoQv<t.e

t

le Rocher,

1

ÜRt\

NNÉII1ABLE

d'-bu

ils

iennent voltiger

lors u'on tire un coup de

can

1 ,

·1

m se..

e forment par leur

multitude un nuage épais dont l'air est obscurci. lis

vont faire la peche en grande troupe fort au large, en

compagnie des

Frégates

et des

Fous :

011

ne les voit

pas se reposer sur l'eau comme les

Goélands;

mais ,

volant ensemble '

ils s'abaissent continuellement

a

la

surface de lamer, pour en lever les petits poissons dont

les troupes en colonnes sont chassées et

pre s~ées

par

les vents. A en juger par le grand bruit qu'Hs font,

et que souvent l'o n l' ntend de quelques mille_s., il semble

que cette peche se fait de la part de ces

o'is~a\lx

avec

beaucoup de plai sir et de gai eté ; mais

CATESBY

'.o_bserve

que tour cela n'a lieu que dans le temps de l'Appariage