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V E R S LE

p

OLE D U

SU

D.

I

07

fon compte ,

&

elles étoient d' excellens ef–

pions des penfées

&

des aB:ions de leurs nou–

veaux galans. Les jeunes filles , accoutumées

a

la galanterie' engagées par leurs pareos '

&

flattées par l'efpoir de q_uelque ajuíl:ement nou-

veau,

fe

preterent

a

ce que l'on exigeoit d'elles.

Voila,

j~

erois , quelle fut

~'origine

&

la

marche de cet ufage fingulier; car je ne puis

pas me perfuader que l'on ait jamais fait de

propoíii:ion

a

ce fuj1et

a

aucun étrangcr '

qu'il

y

ait donné lieu par fes difcours. L'in–

térh

pouífe cependant quelques filles expéri–

memées

a

étaler leur coquetterie aux yeux des

étrangers; rnais celles-la rentrent alors dans la

claífe de nos courtifanes.

J'ai été d'ailleurs tres-furpris que cet ufage

n'eut point fait naitre de l'intimité entre les ·

Frangois

&

les Nationaux. 11 eut

ét~

fimple

de croire que la fréquentation eut itabli entre

h1omme

&

la femmé la cónfiance

&

le fenti–

ment; il eH cependant tres-conílant qu'il n'en

exilie point. Si par hafard l'attrait du plaifir

fait que les femrnes conc;oivent, le germe efl: ,

bientot détruit avec des remedes dont elles

favent faire ufage.

Je

n' ai pas vu un feul Métif

ans un pays qui, fuivant l' ordre naturel , dé ...

vroit en contenir plus de dix mille. '