VERS LE P'oLE nu
s·un.
lor
pouvoit etre apperc;ue d'une portée de pif–
tolet,
&
que ceux qui la compofoient étoient
a
l'abri des coups de l'ennemi. Le Seigneur ne
parle aux Ambaífadeurs de l'ennemi, qu'apres
que les premieres fentinelles lui ont rendu
compte des motifs qui les amenent. Si
ces
motifs plaifent , íl
fott
de
fa
paliífade ,
& ,
faifant tenir les Envoyés
a
une certaine dif–
tance , l'affaire eíl: difcutée ,
&
on les ren–
voie. Ils n'entrent jamais dans la paliífade,
&
ils
font
rec;us avec. nobleífe
&
avec fermeté.
1
1
Ces Indiens font d'ailleurs fufceptibles d'une
haine irréconciliable
&
d'une crúauté réfléchie.
Un de leurs Chefs portoit au cou les dents de
fon ennemí qu'il avoit tué
a
la guerre.
un
autre ayant fait prifonnieres la filie
&
fa
cou–
fine de fon ennemi, les
fit
venir devant luí
quelques jours apres. 11 tua de fang froid la–
premiere d'un coup de
fagare ,
&
renvoyant
l'autre libre ' il la chargea d'apporter
a
fon
ennemi la nouvelle de la mort de fa fille ,
&
de l'aífurer que hli
&
toute fa famille rece–
vroient le meme traitement.
Lorfque les peuples fimples
foht
aigrís , la
vengeance cruelle paro1t aggraver chez eux.
fes fore.urs , en raifon de la bonté
&
de
la.
G
iij
I.eur férod–
cé
a
la
gucrn:-